Prières à Madame, sublime dominatrice

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sublime dominaSoumis à une sublime dominatrice

Soumis à Madame, sublime dominatrice, depuis bientôt un an, je n’ai pourtant pas la chance de partager son toit. Madame a déjà sa bonniche attitrée (que je jalouse, j’avoue). Et puis, je vis à 500 km de Toulouse, sa ville, et  je ne peux y passer qu’une à deux fois par mois. Quel bonheur, alors, de me jeter à ses pieds puis de les lécher avec toute ma passion réfrénée pendant quinze jours au moins ! Quel bonheur de grappiller les miettes de son attention, la distraire un peu, offrir mon cou à son collier, mon cul à son gode, mon dos à son fouet et ma bouche à ses crachats !

Mais il arrive aussi, à ma douloureuse surprise, que l’humeur de Madame la porte à tourner le fer dans la plaie de mes frustrations. Alors que je m’agenouille pour la saluer avec la déférence qui lui est due, Elle m’arrête d’un geste méprisant. Elle refuse même que je me déshabille ou me mette en tenue :

-Inutile de te changer, ce n’est pas avec toi que j’ai envie de jouer ce soir ! : lâche-t-elle, comme une bombe d’indifférence sur mon ego de soubrette.  Rends-toi utile, fais la vaisselle et les planchers. Puis tu m’attendras debout, ta face de cave contre la porte d’entrée !

Me voici donc à récurer, frotter, en costume de ville — suprême humiliation ! Pendant qu’Elle joue avec l’autre bonniche, toute perruquée, poudrée et froufroutée pour lui plaire. Pas un regard pour moi.

Son autre soumis

Puis, sans un mot (pour moi s’entend) Elle va se coucher. Et lui, il la suit, le salopard, pour préparer son bain moussant, pour laver et rincer délicatement sa peau de pêche, pour masser ses longs pieds fins avant que Madame ne s’endorme, puis pour la veiller sur sa propre couche, un matelas de camp qu’Elle lui permet de dérouler au pied de son lit. Salope de bonniche ! Pendant que moi, j’essaie de tenir debout, inutile et ridicule, en égrenant les minutes, puis les heures…

Quand Madame, sublime dominatrice, daigne revenir me voir, au matin, Elle constate que mon corps épuisé s’est affaissé sur la porte blindée :

-J’avais dit debout, feignasse ! Même pas capable de tenir une nuit pour ta Maîtresse ? Attends voir ta punition… la prochaine fois. Allez, dégage maintenant, tu encombres !  

Punition ? Enfin, une bonne nouvelle. Et, bonheur, avant qu’Elle me jette dehors, j’ai humé son parfum.

Heureusement pour ma santé mentale, ce genre de traitement n’est pas le plus fréquent. Mais c’est arrivé, deux fois sur un an, lorsque j’avais eu le malheur de mécontenter Madame au cours des semaines précédentes. Autant Vous dire que je ne prends plus ses ordres à la légère, même quand je me morfonds à 500 km de ses talons. Car Madame ne se contente pas de mes services une ou deux nuits par mois. Je suspecte même que ce n’est pas ce qui l’amuse le plus. Des larbins qui vendraient leur âme pour lécher ses talons, elle peut en avoir cent par nuit si ça lui chante, et des plus beaux, des plus habiles et des mieux éduqués que moi. Je n’ai pas d’illusions sur ce compte là.

Dominé à distance

Non, ce qui l’amuse, Madame, c’est d’étendre son pouvoir sur moi justement quand je suis loin. En tout temps et en tout lieu. J’ai des instructions, précises, pour un grand nombre des situations de la journée ou de la nuit. Je vous en parlerai à l’occasion. Et quand je n’en ai pas, ne croyez surtout pas que je puisse faire ce qu’il me chante. Non, hors instructions, Madame exige que j’invente moi-même les manières de lui témoigner mon adoration, dans chacun des actes de ma vie. Et que je lui en fasse rapport, détaillé, chaque nuit. J’ai eu plus qu’assez de temps pour méditer là-dessus, ces deux longues nuits que j’ai passées debout, le nez collé contre sa porte d’entrée…

Je pourrais vous donner mille exemples, de ces inventions, mais en voici un qui pourrait vous être utile. Du moins si, comme moi, frères larbins, vous cherchez à vénérer plus dignement votre Déesse. Mon petit livre de prières. Je me suis inspiré des moines d’antan : après tout, je partage avec eux les vœux d’obéissance et de chasteté, le goût des pénitences et celui de l’oraison. J’ai donc entrepris de rythmer chaque jour par une série de prières à ma Dame. Il y en a pour chaque moment du jour et de la nuit : vigiles, laudes, prime, sexte, tierce, none, vêpres et complies. Et d’autres à répéter sans cesse, sans heure et sans raison, juste pour me pénétrer d’Elle.

En voici une pour le soir, en amuse-gueule. Les autres ? Je vous les donnerai à apprendre une autre fois, peut-être. Si vos Maîtresses le jugent bon pour votre éducation.

Prière avant la nuit

Ma Dame, qui pénétrez mes pensées

Et tous mes orifices

Veuillez pénétrer plus profond encore

Les tréfonds de mon crâne

Que rien ne reste dans ma nuit

Que la marque de vos pieds

Veuillez raidir mon cierge encagé

Et contenir son suc

Que rien ne reste dans ma nuit

Que le désir de vos doigts

Veuillez serrer mon collier

Jusqu’à comprimer ma glotte

Que rien ne reste dans ma nuit

Qu’un chien mouillant pour Vous

Veuillez brûler mes rêves

Au feu de votre fouet

Que rien ne reste dans ma nuit

Que Vous.

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