L’ensemble de ce récit de ma soirée avec ma domina BDSM est réel. Tous les évènements décrits se sont passés comme tels. J’ai certainement romancé certaines parties, selon le fruit de mes souvenirs. Je pars aussi dans beaucoup de détails et de digressions, car ces éléments me paraissaient importants. Mais je n’ai rien ajouté, ni retiré. Il y a certaines parties que j’ai peut-être moins bien décrites ou retranscrites, car j’étais à certains moments dans mon monde, sans plus voir, ni entendre ce qu’il se passait autour de moi, tellement les émotions ont été fortes ce soir là.
C’est mon premier récit. J’espère sincèrement qu’il vous plaira.
Bonne lecture
« Sifflé » par ma domina BDSM!
Samedi 12 novembre 2011, un après-midi pluvieux, je suis assis sur le canapé chez un ami, bavardant avec lui de choses et d’autres, quand un message arrive :
« Va à la station chercher une petite bouteille de vin et quelque chose à grignoter, et viens tout de suite! »
Ma Maîtresse. Je n’étais censé La retrouver que deux heures plus tard.
J’avale mon café, encore tiède, en quelques secondes, et je prends congé de mon ami, prétextant un imprévu.
Plein de questions se posent alors dans ma tête : que me réserve t’Elle ? Est-ce que je me suis trompé d’heure ? Ou est-ce que j’ai oublié un ordre qu’Elle m’aurait donné? Je suis entre impatience et questionnement, quand j’arrive devant la station. Je vais faire les emplettes demandées, passe à la caisse, et regagne ma voiture pour faire les deux minutes de route qui me séparent de chez ma Maîtresse. Ensuite, je parque la voiture sur la place « visiteurs », et monte le demi-étage pour arriver devant Sa porte. Comme à mon habitude, je frappe trois coups, et j’attends.
- Entre!
Rituel d’arrivée chez ma Maîtresse
Je m’exécute, et je me dirige vers le salon. Ma Maîtresse est assise sur le canapé, télécommande à la main, à passer de chaines en chaines. Sur le canapé trônent Sa cravache, et la laisse. Je dépose le sac de commissions sur la table basse, puis commence le processus exigé à chacune de mes arrivées chez Elle : je me mets nu. Ensuite, j’enfile mon collier de cuir à pics duquel pend un gros anneau, ainsi que mes bracelets aux poignets et aux chevilles. Je me dirige alors vers Elle, me mets à quatre pattes, et dépose un baiser sur chacun de ses pieds :
- Bonjour Maîtresse!
Je reste front au sol, jusqu’à ce que je reçoive l’ordre de me relever.
- Bonjour chien. Va chercher deux verres à la cuisine, et sers nous!
- Bien, Maîtresse.
Je me lève, me dirige à la cuisine, m’empare de deux verres à pieds, et reviens me mettre à genoux à côté d’Elle. Ensuite, j’ouvre la bouteille, et sers les verres. Maîtresse prend Son verre en main, et me dit :
- santé!, tout en tapant Son verre contre le mien.
Elle avale une gorgée, et pose son verre sur la table.
Tenu en laisse comme un chien par ma domina BDSM!
Puis, Elle prend la laisse, et l’accroche à l’anneau de mon collier. Maîtresse sait que j’aime être au bout de Sa laisse, bien tendue, prêt à être tiré en sa direction à chaque instant, et je crois qu’Elle aime ça aussi. De sa main, Elle vient inspecter ma cage de chasteté – une CB 6000, le long modèle, car la « small » n’était pas disponible au magasin quand Elle a été l’acheter. Elle voulait à tout prix que je l’ai pour le jour de mon anniversaire. Certes, elle est plus contraignante que la « small », mais la « surprise » fut réussie, entre la cage, et le martinet qu’Elle a acquis en même temps-. Elle inspecte donc ma cage, et effleure mes testicules du bout de Ses doigts :
- C’est dur ? Tu n’a pas encore été libéré ce week-end.
Habituellement, je suis enfermé en cage du dimanche soir au samedi matin. Maîtresse a la bonté de me laisser libre ces deux journées. On ne se quitte pas, donc aucune chance que je puisse me toucher sans qu’Elle ne s’en aperçoive. Et j’ai bien trop peur de Ses punitions pour tenter quoi que ce soit.
- Je ne te libérerai pas ce week-end. Tu te souviens de la soirée SM que tu as vu sur internet vers Montélimar? Nous y allons.
J’explose de joie intérieurement. Quel bonheur, quel plaisir. Je me jette à Ses pieds, et les embrasse en La remerciant, et en Lui disant à quel point je suis heureux d’avoir de nouveau la chance d’être en public à Ses divins pieds.
En route pour une soirée SM dans un club libertin
Le Mas Virginie, à Bouchet. En navigant sur le net, j’avais trouvé, au détour d’un site, ce club libertin, qui organisait deux soirées SM par an. J’avais évoqué l’idée à ma Maîtresse, mais Elle ne m’en avait jamais reparlé jusqu’alors. Il se trouvait que je ne travaillais pas ce soir là. Mais Elle a attendu le samedi, au cas où un mandat de dernière minute arrive, et que je doive travailler. Maîtresse pensait à moi, et ne m’aurait pas privé d’une soirée de travail.
Nous finissons nos verres, avalons un repas sur le pouce, moi toujours assis par terre, au bout de Sa laisse.
Il est déjà 18h30, nous irons donc directement à la soirée, sans passer par l’hôtel. Elle file à la salle de bain se préparer. Quand Elle revient au salon, je suis en extase. Elle a enfilé une jupe noire, Son top noir marqué « Mistress », et chaussé Ses bottes Dr Martens noires vernies, qui montent jusqu’au genoux, dont je suis littéralement fou.
Je ne me suis jamais considéré comme fétichiste. Mais j’ai, tout de même, un fétiche, pour les chaussures de skate (inhabituel, j’en conviens), et les bottes et bottines Dr Martens. Quand je vois une femme chaussée de ces deux types de chaussures, j’ai les yeux rivé sur Ses pieds, sans pouvoir m’en détacher.
Nous quittons son appartement. Vingt minutes de route, passage éclair chez moi pour me préparer à mon tour. Maîtresse me demande de me vêtir d’un string, de mon t-shirt en vinyle marqué « Slave », un jean noir, et mes Dr Martens noires mat.
Trajet riche en émotions
Nous voila partis pour 4h30 de route. En voiture, Maîtresse m’ordonne de garder mon collier et mes bracelets au poignets et aux chevilles. A ce moment là, je prie de toutes mes forces pour ne pas croiser de contrôle de police. Nous sommes samedi soir, c’est donc monnaie courante, autant de ce côté de la frontière, qu’en France. Et il y a le passage à la douane : pourvu qu’ils soient occupés ailleurs… Ils ont certainement dû en voir d’autres, des hommes soumis. Mais à cet instant là, je ne suis pas prêt à expliquer ça au forces de l’ordre. Je n’aime être fouillé et menotté que par ma Maîtresse.
Trois heures de route passent. La voiture commence à avoir soif, et Maîtresse aussi. Nous nous arrêtons à une aire d’autoroute dans les environs de Lyon. En descendant de voiture, je m’aperçois de suite qu’il ne fait pas vraiment chaud, en cette soirée de novembre. J’ouvre la portière arrière afin d’enfiler ma veste, le temps de faire le plein. Puis, ça me permettra de cacher les divers accessoires en cuir qui entourent mon cou et mes poignets.
- Tu laisses ça ici !
L’ordre est tombé. Je regarde Maîtresse avec mes yeux surpris et implorants de ne pas me rendre à la caisse avec collier, bracelets et t-shirt visibles.
- J’ai dis non !
Je referme la portière, et vais faire le plein.
Humilié mais fier d’avoir obéi à ma Maîtresse!
Je rentre dans la station, plein d’appréhension. Dès la porte franchie, je sens les premiers regards sur moi. Je regarde droit devant moi, en tentant d’oublier tout ce qu’il y a autour. Je vais chercher une bouteille d’eau, et me dirige vers la caisse. Il faut bien sûr que le caissier soit absent, et qu’il y ai trois personnes qui attendent, histoire de rendre l’humiliation un peu plus grande. Ca serait trop facile, sinon.
J’ai envie de me faire tout petit, de m’enfoncer dans le sol, de disparaitre. Je n’ose pas même me retourner quand j’entends deux femmes juste derrière moi, dans la queue, parler à voix basse, tout en riant doucement. Ont-elles vu l’inscription sur mon t-shirt ? Connaissent-elles le milieu ? Je ne le saurais finalement jamais. Après le passage en caisse, et avant de quitter la station, je vais à la machine pour prendre le thé demandé par Maîtresse. Je retourne à la voiture :
- Ca a été ? Pas trop de remarques sur ta tenue ? , dit elle en esquissant un large sourire.
- Non Maîtresse, ça a été.
Je veux faire bonne figure.
Je tends Son thé à Maîtresse, et démarre la voiture. Pas un mot de sa part, juste son large sourire qui se poursuit longuement. A t’Elle joué un rôle dans les messes basses des deux clientes derrière moi ? Je ne le saurais jamais non plus.
Encore 1h30 de route environ, et je ne fais que penser à l’épisode de la station service, entre humiliation, et fierté de l’avoir fait pour Maîtresse.
Arrivée au club libertin, Le Mas Virginie
23h, nous voilà arrivés. C’est la première fois que je me rends dans un club libertin. Je m’attendais à un endroit plutôt intimiste, mais c’est devant une demeure autant énorme que somptueuse que nous nous garons, au milieu de 200 autres voitures.
Nous rentrons dans la bâtisse, accueillis par un agent de sécurité, et par celui que je suppose être le Maître des lieux. Nous laissons nos vestes au vestiaire, nous nous acquittons du droit d’entrée, puis nous arrivons dans la première salle, le club. Un vrai club, avec une centaine de personnes en train de danser sur les sons électro du DJ.
Je suis moi-même DJ, et je dois avouer qu’a cet instant, mon côté professionnel refait surface l’espace d’une seconde, et l’envie de mixer dans cette soirée SM m’envahit. Ce doit être un tel plaisir d’exercer son métier dans un lieu et une soirée remplie de personnes qui aiment les mêmes choses. Mais je m’égare.
Maîtresse attend cet instant, ce moment où quelques personnes se tournent, voyant de nouveaux arrivants dans la salle, attendant peut-être des amis ou autres compagnons de soirée, pour accrocher la laisse au large anneau de mon collier, et tirer dessus fièrement. Je la suis, non-moins fier, alors qu’elle se dirige vers le bar. C’est la première fois que nous venons en ces lieux, et seulement la troisième soirée publique que nous faisons. Maîtresse a donc besoin de se mettre dans le bain, surtout après les presque 5 heures de route.
Elle s’assoit sur un tabouret libre, qui donne une vue directe sur la piste. Le barman s’approche, demande ce que nous désirons boire :
- Bonsoir Monsieur, une vodka red-bull, et un Havana brun-coca pour mon chien, s’il vous plaît.
Le ton est donné! Je défaille l’espace d’un instant, le temps d’intégrer où nous sommes ; puis je m’emplis d’extase, parce que ca y est : on y est !
Elle me tend mon verre, claque des doigts, l’index vers le sol. Je me mets à genoux pour trinquer avec Maîtresse. Nous avons à ce moment précis chacun un large sourire qui signifie que la soirée va pouvoir commencer.
debut soft et sympa
Merci beaucoup 😊
Ça va effectivement monter crescendo.