Lors d’une rencontre BDSM d’abord virtuelle, j’ai découvert, que en plus d’être à nu, on peut être à vif, que la stimulation, les mots, les objets le cadre imposé, liés à une frustration sont sources de lâcher prise évidemment, et même à distance. Sortir de sa zone de confort, faire évoluer sa libido, recentrer la notion de jouissance. Le Edging, dès lors, m’est apparu comme une évidence, évidence car il représente le lâcher prise total donc il mérite de s’y attarder et de s’ y abandonner.
Milieu BDSM : Plaisir physique et/ou cérébral
Ce que je trouve le plus intéressant dans le milieu BDSM ou D/s, c’est avant tout les chemins qu’ils offrent pour avancer, apprendre et évidemment s’épanouir.
Dès lors la question qu’il faut se poser est : quel est le but de cette quête? Il faut aussi se demander ce que vient l’on chercher dans ce milieu BDSM.
Du plaisir certes, me répondrez-vous, mais sous quelle forme? L’orgasme physique est t’il aussi intense que l’orgasme cérébral ? Les stimulations, les frustrations, le contrôle, l’abandon, l’excitation, les sensations diverses et paradoxales, sont tellement intenses quand on ose s’y abandonner. Ces sensations sont pleines de contrastes et pourtant fortement liées.
Il me semble que le moteur de la relation est évidemment le don de soi mais aussi et sans retenue aucune, l’alternance de la stimulation et de la frustration. Pourquoi ? Simplement pour créer un besoin, un manque évidemment et non pas simplement une envie. Le psychisme reste fort et l’essence même de ce monde. L’éjaculation n’est pas une fin en soi.
Orgasmes ruinés, forcés, interdits, le edging, me semble beaucoup plus jouissif et émancipant qu’une simple libération physique. Contrôler les orgasmes de l’autre, guider, posséder son plaisir, le diriger, l’imposer à sa guise tout en mettant en avant son propre plaisir. L’ homme objet, sexuel ou non, baiser la queue d’un soumis sans le baiser lui.
Le Edging, parfait pour contrôler les orgasmes !
Prenez l’exemple du cockring mélangé avec des cessions de masturbations imposées et régulières, le corps s’ en rappelle. En effet, le corps a une mémoire. Ainsi, il enregistre tout et surtout toutes les sensations. Le fait de couler sans retenue ou d’être en semi érection constante créent un lien fort entre le physique et le psychique. Le sperme cherche à monter, à fuir et à s’échapper. Pourtant la sensation de couler constamment est hyper jouissive comme une forme d’orgasme constant. C’est un orgasme constant et en même temps frustrant. La dualité des sensations augmente le plaisir.
Donc l’envie d’éjaculer, besoin de la queue de se soulager est naturelle chez un homme. Forcément jouer la frustration dans ce contexte est un moteur évident et les pratiques adaptées fort nombreuses évidemment. Pour contrôler les orgasmes, le edging me semble donc fortement indispensable et adapté.
Les stimulations, du sexe, des tétons, anales sont des leviers forts efficaces pour éveiller les sens et créer une notion de besoin mais aussi de manque. Donc le corps n’est plus que sensations, tout est démultiplié. Prenez un soumis encagé et stimulé par un plug, la stimulation anale accentue la frustration et pourtant elle est source de plaisir évident. La libido du soumis change et s’adapte à ce que l’on lui impose.
Importance de la « psyché » dans le monde BDSM
Donc la « psyché » me semble un moteur évident dans ce monde BDSM, l’éveil des sensations, cérébrales mais aussi physiques. L’un ne va pas sans l’ autre, dès lors les deux s’équilibrent et donc s’ enchaînent.
La psychologie du soumis est à mon avis aussi intéressante à découvrir que les pratiques physiques car elles permettent d’avancer sur plusieurs tableaux à la fois. De monter crescendo dans les gammes, de franchir des limites et donc d’ouvrir des portes afin de multiplier les possibles.
Un chemin de vie à vivre totalement, long et parfois douloureux où tout est démultiplié, ou rien n’est acquis, une route parfois sinueuse, escarpée mais tellement riches en émotions.
Donc à vivre pleinement et sans peur où les failles sont l’essence même et le ciment de notre personnalité. Parce qu’il faut oser vivre et apprendre.
Vivre edging, vivre BDSM.
Toute stimulation est bonne dans une relation, celle ci étant décuplée dans un rapport bdsm car un des deux participants à le contrôle de l’autre, et l’autre n’attends que de répondre aux désirs du premier, que c’est bon tout cela….