Exécution de l’ordre de Marie !
Mon dîner chez Marie, ma Maîtresse dominatrice, avait duré jusqu’à 22h30. Le temps de rejoindre l’appartement de ma petite amie, une demi-heure s’était écoulée à ma montre. Je patientai sur la longue avenue, devant la porte de son immeuble pour la voir apparaitre.
A 23h30, j’ai de plus en plus peur. Quelque chose me dit qu’elle va arriver en toute fin de soirée. A 00h00, j’ai une baisse de moral. J’espérais que la magie allait opérer. Pourtant, ce n’était semble-t-il, toujours pas l’heure propice à ma surprise.
A 01H00, je commence à avoir froid. Par ailleurs, l’adrénaline qui tenait mes muscles en éveil commence à me lâcher. J’ai mal aux jambes et éprouve un besoin terrible de m’asseoir mais je ne vois aucun banc.
A 01h15, ce trottoir fera bien l’affaire. Je ne crois pas que ce soit du vomi à côté de moi.
A 01h45, je n’ai plus très peur. J’ai eu le temps de me calmer. Par contre, j’ai de plus en plus froid. Et j’ai sommeil maintenant.
A 02h00, je commence à lutter pour ne pas m’assoupir. Je ne sens plus mes pieds et je commence à penser que je devrais mieux m’équiper pour me rendre chez Marie. En effet, je ne sais jamais à quelle situation je peux me retrouver confronté.
Arrivée d’Ambre avec Yann !
A 02h30, j’entends des pas, à nouveau, comme des dizaines avant. Je me retourne et je me suis tétanisé. Cette fois c’est elle mais elle n’est pas seule.
– Valentin ? : Dit-elle.
– Ouch, c’est gênant… Siffle la voix à côté.
Allez savoir pourquoi, la rencontre me réveille net. Je me relève, péniblement, du trottoir où je commençais à m’ankyloser. Je fais face au couple qu’elle forme avec Yann.
– Qu’est-ce que tu fais là ? : Me demande étonnée ma copine.
Parvenant maladroitement à aligner quelques mots, je réponds du tac au tac :
– Je pense que je ne suis pas le seul à devoir répondre à cette question.
Pour être honnête, je ne l’ai pas aussi bien formulé. Le stress sans doute. Mais c’est moi qui raconte l’histoire, j’ai le droit.
– Qu’est-ce qu’on fait Ambre ? : Demande l’autre visiblement aussi paniqué que moi.
– Toi, tu rentres chez toi. Moi je m’occupe de cet imbécile.
Voyez-vous, même dans un univers où Marie m’humilie des pires atrocités possibles, se faire ainsi rabaisser par votre compagne devant l’homme qui prend votre place, c’est particulièrement douloureux.
– Ok, bonne nuit, répond l’autre.
Rupture avec Ambre, ma petite amie !
En toute objectivité, et cette fois c’est sincère, je pense que ce salopard est un des hommes les plus lâches que je n’ai jamais rencontré. Il s’éloigne sans demander son reste ni à Ambre ni à moi. Celle-ci désormais se retourne vers moi et m’incendie :
– Tu m’espionnes maintenant ! Ainsi, tu me surveilles ! Tu es complètement givré.
– A raison, on dirait. Tu vois avec qui je te vois rentrer ? A deux heures et demi du matin ?
– Il me raccompagnait ! Etre une fille et se promener en ville seule à cette heure-là, ce n’est pas totalement sécurisé au cas où tu n’aurais pas remarqué !
– Et vous étiez où ?
– Ah mais zut à la fin ! Tu n’as pas à le savoir, je ne te dois rien du tout !
– On est encore ensemble jusqu’à preuve du contraire !
– Après ce que tu m’as dit l’autre jour ?! C’est seulement sur le papier qu’on est ensemble, moi j’en ai marre de ta gueule !
– Alors c’est bon, c’est fini ?
Ambre prit un temps pour se calmer. Elle regarda au ciel, puis à terre, posa ses mains sur ses hanches et haussa le menton.
Monologue très provoquant d’Ambre, ma petite amie !
– Tu veux savoir où j’étais ce soir ? J’étais au cinéma, avec Yann, au dernier rang. On s’est embrassé une bonne dizaine de fois pour tout te dire. Et devine quoi ? Cela m’a plu. Mieux encore, si je voulais qu’il me raccompagne jusqu’ici, c’était pour qu’il me baise ! J’ai passé tout le film à lui caresser la bite. Je me suis même agenouillée deux minutes à un moment où l’écran faisait beaucoup de bruit pour la sortir de son jean. Ensuite, je l’ai branlé, j’ai embrassé ses couilles et j’ai léché son gland. Je me suis comportée comme la pire des salopes pour lui plaire.
En fait, je me suis rabaissée devant lui et sa virilité. Je l’ai sucé à la fin, pas assez pour le faire jouir, mais j’ai enfoncé tout son sexe dans ma gorge ! Je le léchai à l’intérieur, et je le suçai encore et encore. J’ai fini ces deux minutes en posant sa verge sur mon visage pendant que je lavai ses couilles avec ma langue. Et ce soir, j’espérais qu’il me prendrait sauvagement par derrière, qu’il me fasse couiner comme une chienne pendant que toi tu pleurerais chez toi. J’espérais qu’il se vide dans ma chatte et que, servile, je le prenne en bouche pour le nettoyer. Tu entends ?!
Je voulais lécher sa grosse queue et ses couilles jusqu’à ce qu’elles soient nickel après son passage dans mon vagin ! Il est tellement supérieur à toi, tu ne pourras jamais rivaliser. Maintenant je suis sa pute et toi tu vas foutre le camp d’ici. Tu as réussi à me casser mon plaisir de la soirée, bravo ! Mais ne t’en fais pas, je vais le revoir dans la semaine, et je t’enverrais une belle photo de sa bite dans ma bouche, tu pourras comparer ! Allez casse-toi maintenant !
Humilié par Ambre, ma petite-amie !
Le monologue m’avait tellement écrasé que je ne savais plus quoi répondre. Humilié plus que jamais, je me tournai en baissant les yeux et quittai les lieux en trainant les pieds. Elle rentra dans son immeuble sans un mot de plus, me laissant dévasté sur le pavé.
La longue marche qui me ramena jusque chez moi me permit de déprimer tranquillement. Je finis d’ailleurs par songer qu’il ne me restait plus que Marie comme lot de consolation. Je me doutais bien qu’elle avait joué un rôle là-dedans, qu’elle ne m’avait pas envoyé par hasard attendre ma dulcinée devant sa porte. Depuis le début elle avait prévu et préparé ma déchéance pour que je lui appartienne. Je crois qu’elle était en train de réussir. Je craignais même le jour qui viendrait sûrement où elle m’humilierait au point de me présenter prosterné devant Ambre et son nouvel amant. Ma propre mort devenait une option au salut.
Brisé par Marie, ma Maîtresse dominatrice !
Brisé. J’étais complètement brisé. Je ne voulais plus voir ni Marie, ni Ambre, ni personne. Je réfléchissais à quoi faire de ma vie. Poursuivre mes études dans une autre ville ou un autre pays était envisageable. Fuir, loin de toute cette abomination. Un sms me parvint à 4h00 alors que j’arrivais près de chez moi :
-Ne t’avise pas de t’enfuir, j’ai un paquet de photos et vidéos que ta famille et tes amis seraient ravis de découvrir !
Brisé et coincé. Marie, ma Maîtresse dominatrice, venait d’accrocher sa laisse à mon cou. J’étais sa chose dans son univers et n’en ressortirai peut-être jamais. Je n’avais absolument pas envie que cela caractérise ma vie entière. Il me fallait une porte de sortie, une échappatoire, ou au moins quelque chose de l’autre côté de la balance.
Julia. Je voulais Julia. J’allais devoir accélérer le jeu de toute urgence.
A suivre, je l’espère…
Chapitre suivant : Marie, Maîtresse dominatrice, à tout prix (11)
Chapitre précédent : Marie, Maîtresse dominatrice, à tout prix (9)
Maintenant qu’il est entièrement à elle, il va pouvoir porter « l’objet conique » entre ses jambes cité dans l’un des chapitres 🙂
Je me félicite presque de ne pas être aussi prévisible dans mes écrits 😉 merci pour votre commentaire !