Désir d’une relation gynarchique avec mon épouse
La femme qui a accepté de partager une partie de sa vie avec moi, il y a 22 ans, est tombée des nues, il y a quelques années quand je lui ai avoué ma nature de soumis. Je lui ai expliqué mon désir d’avoir une relation gynarchique avec elle. Nous devions avoir deux enfants puis nous en eûmes quatre.
C’était un soir. Elle était magnifique, détendue. Elle venait de me chevaucher et nous étions dans la phase câline, très proches. Sa peau et son parfum mélangés à celui de nos ébats créaient ce moment à la lueur des bougies. Cette phase où l’aimée se cale sur la poitrine et où je l’accueillais avec sérénité. Aujourd’hui, je l’accueille avec joie et respect profond comme un cadeau qu’elle me fait.
Réaction dubitative de mon épouse
Elle n’a rien dit et s’est dite dubitative par rapport à une relation gynarchique. En effet, elle voulait conserver un homme, son homme aventurier, audacieux, artiste, père de ses enfants, viril et sensible. En fait, elle ne voyait pas comment l’homme pouvait être soumis et conserver ces cotés-là. Et je n’avais aucune réponse à l’époque et je ne pense pas en avoir dans cette demande de soumission unilatérale.
Nous nous sommes connus il y a vingt-deux ans. C’était une évidence. Une grande jeune femme blonde à la féminité toute en grâce et finesse. Sa voix et ce qu’elle me disait me plaisait et m’ont plu avec des hauts et des bas. Elle ne se regardait pas dans un miroir ou peu dans son intégralité. Je l’ai un peu amené à s’aimer. Je me souviens lui avoir demandé de se regarder et lui dire comme elle était belle. Elle me dit que personne ne lui avait fait comprendre la beauté de son corps si simplement. Nous nous sommes mariés assez vite car c’était logique pour nous, essentiel même.
Exploration du milieu gynarchique sur internet
Et puis, ayant huit ans de plus qu’elle et étant assez occupé par mon travail, nous avons avancé. Elle m’a dit, il y a deux ans que j’avais mis le sexe au milieu de notre relation et qu’elle avait la pression. Je la dominais un peu, parfois et elle semblait vraiment aimer. Il y eut ensuite les enfants et nous nous sommes abstenus ce qui fut difficile pour moi.
J’avais un passé D/s avec des femmes et des hommes comme des parenthèses et surtout une vraie fascination pour les femmes dominatrices et tout un tas de récits vus sur internet ou ailleurs. Je m’étais construit ce monde pendant mes relations, une sorte d’à côté.
Ce côté reparut. Je me mis à roder sur internet. A écrire des textes, à fréquenter un site comme sensation. La limite de mes discussions se fixait quand j’écrivais que j’étais marié avec enfants.
Mes envies étaient confuses. Elles passaient avec le temps puis surgissaient et surgissent encore jusqu’à ce que ce que je prenais pour des envies s’avérèrent être une nature, une lame de fond.
Acceptation de mon côté soumis
Ce furent des textes, des photos qui ont attirés mon attention, voire m’avaient laissé désolé. Désolé de ne pouvoir en parler, échanger avec cette femme qui partageait ma vie.
Et puis, petit à petit avec des rencontres de femmes bienveillantes qui acceptèrent de prendre un thé, un dîner (il n’y avait pas ce joli site et Elise Sutton non plus), je découvrais que je n’étais ni pervers ni détraqué et acceptais mes surgissements. Certaines femmes rencontrées me disaient que je ne pouvais demander à ma femme et que je devais trouver une femme à côté. D’autres que je devais lui en parler ou m’assumer, voire la quitter.
Quelques soupçons de domination féminine se glissait petit à petit.
Dans l’alcôve, depuis le départ, celle que j’aimais, appréciait de me chevaucher sauf très rarement. Sur sa demande, elle me disait de la surplomber. Elle ne savait pas que je rêvais d’une femme décidant et je n’osais lui avouer.
Elle ne me pratiquait que peu de fellation ou seulement dans des moments seuls et avec des conditions spéciales. Mais, ça ne m’a jamais manqué et je me suis même demandé si j’étais un homme de ne pas aimer ça.
De mon coté, j’adorai lui rendre hommage longuement en butinant de ma langue et mes lèvres ses lèvres intimes. Mon ardeur se voyait et se ressentait. Il m’arrivait même de lui faire ce cadeau sans venir. Elle me caressait ensuite ou je me caressais. Mais, la puissance de ce que je ressentais, ce plaisir à donner n’était pas aussi présent après qu’elle fut venue dans son plaisir. Comme si, ma nature n’y trouvait pas plaisir ou un plaisir détaché.
Changements dans l’intimité de notre couple
Elle aimait se caresser (et aime encore) pendant qu’elle me chevauchait. Souvent, elle écartait mes mains de sa poitrine pendant que nous faisions l’amour et je prenais plaisir à ce qu’elle prenne mes mains ou me demande de la caresser.
Elle me demanda aussi de cesser de la regarder quand elle entrait se déshabiller ou se préparer.
Je lui transmettais quelques textes et nous en vinrent même à ce qu’elle me chevauche sans que j’ai le droit de venir ce qui me combla.
Souvent quand elle lisait, elle me demandait de lui effleurer le dos ou les bras, pendant qu’elle me tenait les testicules. Puis, elle cessa de me flatter et il resta juste les caresses du dos ce qui me plaisait.
Dans ma tête, je décidais parfois et ce fut adopter de ne plus la caresser sans lui demander avant. L’embrasser quand elle était disponible ou me voyait arriver ou dans des moments intimes comme sur une plage la nuit. Son corps devenait sa personne et je me devais de le vénérer secrètement.
Pour moi, sa domination devait être sexuelle et je me plantais. Même si, en lisant les textes, je compris que c’est par ce coté que cette reine devait me dominer.
La cage de chasteté
A une époque, j’achetais une CB 3 000 et lui montrait. Quand elle me demanda la clef pour rire, je fus sans voix et elle me la laissa. Puis, nous abandonnâmes ce jeu et même si je la portais seul, je sentais que cela la génait.
Je devins plus dur, plus cassant, plus énervé du fait du boulot et peut être aussi de ce statu quo. En réalité, je détruisis notre lien. Il fallait que j’arrive à ces vacances pour accepter enfin de ne plus rien attendre ou alors comme une récompense du fait de mes efforts perçus ou non.
En lui demandant et lui réclamant même, je ne m’y suis pas bien pris. En fait, je n’avais pas compris du tout qu’il ne fallait pas me poser en « homme demandant » mais la mettre en situation de « femme disposant » seule.
Je réussissais enfin en fin d’année dernière à lui indiquer simplement que mon bonheur passait par être son chevalier servant. Il est vrai que lui rendre service, m’occuper de la vaisselle, du linge, des enfants, de la maison ou ramasser tous les matins sa culotte fine et légère, sexy pour la mettre dans le panier à linges sales me rendaient et me rendent de plus en plus heureux du moindre de ses sourire.
Je décidais même de cesser de prendre l’initiative niveau sexe et la fréquence de nos rapports baissa encore.
Tensions dans notre couple
Elle m’avoua que la pression sexuelle et de demande de mes jeux l’avait, doublées de mes humeurs, éloignée.
Je n’étais plus l’homme qu’elle avait connu. Je restais sans voix. Et même cet été, j’étais incapable de la prendre dans mes bras alors que nous étions tous les deux sur la plage. Elle m’avoua que le fait que je n’y pense pas allait bientôt l’obliger à aller voir ailleurs. Elle sait que je lui ai toujours dit que j’aimerais qu’elle aille avec un autre avec moi ou en ma présence.
Et depuis des années, elle me demande toujours à quoi je pense quand nous faisons l’amour. Ainsi, je lui avoue souvent ou quasiment tout le temps que je la vois chevauchant un beau sexe et que je suis ardent en la voyant ainsi. Elle venait à chaque fois avec ardeur et semblait en haut d’une jouissance renouvelée souvent ce qui me comblait.
Nous fîmes un sauna le lendemain. Elle me chevaucha mais cette fois ci, elle prit la parole et décrivit l’homme, un bel homme, un voisin très séduisant et nos corps se rencontrèrent intensément.
Début d’acceptation par mon épouse
Rentrés à la maison, je continuais de faire la vaisselle, une partie du linge et d’autres tâches domestiques. A chaque fois que j’en prends une de plus à ma charge, quand je ne la fais pas, elle me le fait remarquer et c’est un plaisir pour moi de plus en plus grand.
Il y a quelques jours, je compris que je ne devais plus attendre mais la servir pour mon bien, en vérité et éviter de lui dire non.
Ce fut un basculement qui a du se faire petit à petit. Je ne sais si elle deviendra dominante mais ce que je sais c’est que son regard change de plus en plus. Elle sourit quand je lui dis qu’elle aurait du me laisser sortir la poubelle ou faire telles tâches. De plus, elle semble apprécier quand je lui dis de ne plus rien faire et me laisser m’en occuper.
Elle me regarde parfois avec suspicion et je ne relève plus. Je lui envoie un compliment par jour. De plus, j’essaye de toujours lui dire oui à tout ou « tu as raison », « je suis d’accord avec toi ».
Je pars de loin mais je sais et ressens que cette lame que je ne connais pas, je dois la vivre avec elle à sa façon et non la mienne.
Voilà, je ne sais ce que vous en pensez mais je voulais vous transmettre ce texte de prémices.
Merci Asex, merci beaucoup, ça me touche. Cet espace est vraiment confortant dans ma démarche.
Je ne savais pas que mon texte avait été publié. Merci à celle qui a mis les inter-titres et merci de vos commentaires …
Ils sont justifiés.
Très jolie description d’une soumission ordinaire, ce que je n’ai personnellement jamais vécue. Bravo pour ton courage, je t’envie et ne dois pas être le seul.
Bonjour,
Comme je me retrouve dans ton témoignage ! C’est impressionnant ! A part le candaulisme, qui ne fait pas partie de mes fantasmes, je n’aurais pas mieux décrit ma situation !
Et un de plus 😉
Bonjour,
Comme je me retrouve dans ton témoignage ! C’est impressionnant ! A part le candaulisme, sui ne fait pas partie de mes fantasmes, je n’aurais pas mieux décrit Mas situation !
Et un de plus 😉
Ça c’est une magnifique réflexion.
Vous devenez un véritable soumis.
Vivre selon l’autre, ne rien exiger.
Bravo