Premiers souvenirs de leçons de piano avec une femme autoritaire
Durant mon enfance, ma mère avait trouvé judicieux de me faire apprendre le piano. Je ne ressentais pas de motivation ou de plaisir particulier à cette activité, jusqu’au jour où la prof – elle s’appelait Jacqueline – m’a dit sa manière de penser. Elle m’a passé un tel savon que je me suis mis à pleurer, ce qui ne l’a pas arrêté le moins du monde. Elle a continué pendant plusieurs minutes à m’engueuler, répétant que je lui faisais perdre son temps, que je ne méritais pas la chance que j’avais, etc.
Tout-à-coup elle s’est calmée. Moi je pleurais en silence, courbé sur ma chaise. Elle m’a alors redressé et m’a dit de jouer et – Ô miracle – je n’ai pas fais une faute! De retour à la maison, ma mère m’a demandé si ma leçon de piano s’était bien passée et j’ai répondu tout content: « Oh oui! Elle m’a bien engueulé aujourd’hui »!
Ma mère était bien sûr très étonnée, car d’habitude, dès que quelqu’un élevait la voix, je me mettais à pleurer et à chercher consolation dans les bras de ma mère. J’ai souvent pleuré devant Jacqueline, mais cela ne l’a pas empêchée de me passer ses fameux savons et de m’engueuler copieusement presque à chaque leçon.
Je me suis mis à éprouver pour elle une sorte de vénération et je me suis mis à étudier le piano assidûment, juste pour pouvoir suffisamment progresser pour qu’elle m’accorde plus de temps et d’attention. Je suis rapidement devenu bon – sans avoir de talent extraordinaire – et elle de plus en plus exigeante. J’ai passé ainsi une heure par semaine avec elle durant une douzaine d’années, sans jamais manquer une seule leçon de piano et j’ai obtenu grâce à elle mon certificat.
A n’en pas douter, c’est de mon expérience avec Jacqueline que vient mon adoration et mon amour inconditionnel pour la femme autoritaire et dominante.
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