Fétichiste et soumis

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Je suis un homme soumis et fétichiste. Je me souviens d’une conversation que j’avais avec une amie qui connaît mes penchants. Elle disait que je n’étais pas fétichiste mais plutôt un passionné des bottes.
Cela m’avait fait réfléchir.

Obsédé par les femmes avec des bottes

En effet, je ne collectionne pas les bottes et cuissardes. Je n’ai rien de tout cela dans mes placards, tout simplement parce que cela ne me procure pas de plaisir. J’ai besoin qu’une femme les porte ces bottes ou ces cuissardes pour que cela me fasse de l’effet.
Par contre, quand une femme porte des bottes à talons, cela me fait clairement de l’effet et c’est systématique.
Je le vois comme une sorte d’addiction, une obsession qui est toujours présente en moi, prête à se réveiller à la moindre occasion. C’est quelque chose que j’ai l’impression de ne pas contrôler, c’est presque instinctif. Avec le temps j’ai fini par accepter ce trait de ma personnalité. Mais il y a clairement des avantages et des inconvénients à être fétichiste, beaucoup d’inconvénients.
Ce penchant a démarré très jeune chez moi et comme je m’en rappelle, c’était presque une manière d’appréhender la sexualité de manière décalée. J’imaginais des frottements en portant des tenues de latex, vinyle et cuir. Ce furent mes premiers fantasmes, mes premières excitations.
fétichiste
J’ai rapidement dérivé vers le BDSM avec des fantasmes de soumissions très rapidement centrés sur le fait d’être « à la botte » d’une femme aussi bien physiquement que psychologiquement.

La botte, objet féminin et symbole de supériorité

Les bottes représentent pour moi ce double symbole d’autorité et de féminité. De nos jours, peu d’hommes portent des bottes et encore moins avec des talons. C’est donc un objet très féminin pour moi et en même temps il est clairement un symbole de supériorité. On le retrouve notamment avec l’équitation que l’on peut assimiler à une activité de caste supérieure. La tenue de cavalière est emblématique dans le monde BDSM pour représenter une femme dominatrice car il va avec la cravache et cette notion de dressage de l’animal. De là à se considérer comme un animal qui doit être dressé, il n’y a qu’un pas pour un soumis comme moi.
Etre à la botte d’une femme c’est subir l’humiliation de se sentir inférieur, dominé, soumis à son autorité. C’est pour cette raison que l’activité de lécher les bottes d’une femme qui en donne l’ordre est un sentiment exaltant. En léchant, on ressent un sentiment de honte ce qui est un délice de soumission. On éprouve, également, un plaisir physique en parcourir le cuir d’une botte avec sa langue.
Je précise bien dans mon cas que la femme « en donne l’ordre ». Nous sommes tous différents et vivons nos fantasmes de manière différente. Dans mon cas, il n’y a pas ce plaisir si la femme ne prend pas de plaisir à me faire lécher ses bottes. C’est aussi pour cette raison que de lécher des bottes seules ne me procurent aucun plaisir. La femme reste la clé de mon plaisir et notamment par son plaisir à elle. Elle reste l’élément central de mon fantasme, les bottes ne sont qu’un accessoire très efficace, tout comme peut l’être un fouet ou une cravache.

Fétichiste et expert en bottes

Ce qui est amusant avec ce type de particularité, c’est qu’on finit par comprendre certaines choses à propos du cerveau. La première c’est la façon dont on devient un expert de quelque chose: l’obsession.
Je suis devenu, malgré moi, extrêmement performant pour repérer des bottes dans toutes sortes de contexte, dans la rue bien sûr, au cinéma ou encore à la télévision.
Du coin de l’oeil, je peux repérer une femme en bottes à une certaine distance. Mon cerveau reptilien a mis le repérage de bottes dans les priorités de détection. Je pense que seul le danger a une importance supérieure et bien sûr la nourriture et l’eau en cas de pénurie. C’est devenu un automatisme, qui parfois je l’avoue m’énerve un peu. Je me mets parfois à fustiger contre moi même après avoir posé mon attention sur une femme en bottes. Je me répète en moi même que cela n’a pas d’importance mais mon cerveau reptilien n’est pas de cet avis, et pour le coup, c’est lui le boss.

La botte, critère de beauté pour moi

Depuis ma plus tendre enfance, je m’exerce malgré moi à repérer des bottes autour de moi, et je suis devenu un véritable expert. Je suis même capable d’identifier le style de femme qui est susceptible de porter des bottes qui me plaisent. Par exemple quand je regarde les photos sur un site de rencontre, je m’arrête sur certaines femmes non pas parce que je les trouve attirante mais parce que je souhaite voir d’autres photos d’elle où éventuellement on la verra avec des bottes.
C’est fascinant, même si ça ne sert pas vraiment à grand chose dans la vie de tous les jours. Et en cas de fin du monde, ce pouvoir ne me servira pas à grand chose.
L’autre particularité amusante qui est révélatrice de notre rapport à la beauté c’est qu’une femme devient belle à mes yeux dès le moment où elle porte de belles bottes. On peut le voir comme un avantage ou un inconvénient. En fait c’est autant superficiel que n’importe quel critère de beauté, c’est juste hors norme. Le fait est que j’ai deux manières de juger de la beauté d’une femme à mes yeux, avec et sans bottes.

Trop centré sur mon obsession?

Un des inconvénients de ce type d’obsession c’est le fait d’être pénible. Je dois tout le temps faire attention à mon comportement quand je suis avec une femme car mon cerveau reptilien est prêt à tout pour qu’une femme porte des bottes. Alors bien sûr je ne ferais jamais rien de répréhensible. En effet, j’ai toujours le plus grand respect pour les femmes dont j’adore la compagnie. Mais j’ai par contre tendance à vouloir tourner la conversation vers ce sujet ce qui peut vite être pénible. On m’a bien sûr plusieurs fois fait la remarque. J’ai appris à me maîtriser avec le temps mais c’est quelque chose que j’ai malheureusement toujours en tête.
Pour éviter les mauvaises surprises, je parle assez rapidement de cette « passion » pour les bottes à ma partenaire (en évitant de parler de BDSM), ce qui n’est pas mal pris la plupart du temps. Les femmes savent que les hommes sont visuels. Surtout, je pense qu’il y a beaucoup d’hommes fétichistes des bottes. Il suffit d’aller sur internet pour s’en rendre compte.
Cela devient amusant (et parfois gênant) quand mes compagnnes le savent et qu’elles s’en amusent. Je me souvient une fois être entré dans une boutique de chaussures avec ma partenaire durant une de ses séances de shopping. Il se trouve que cette boutique proposaient un nombre incroyable de paires de bottes, toutes plus sexy les unes que les autres. Je me mis à rougir en voyant le regard amusé de ma partenaire. Elle me disait que je ressemblais à un enfant dans un magasin de jouets. Je ne savais plus ou donner de la tête.

S’accepter en tant que Fétichiste?

Je me pose souvent des questions.
Dois-je travailler sur moi même pour ne plus avoir cette « passion » ? Dois-je en parler à un psy ?
C’est la grande question. Je suis conscient que le fait d’être fétichiste n’est pas vraiment « normal ». En plus, je ne parle même pas de mon attirance pour le BDSM. Et j’aimerais parfois que mon cerveau se focalise sur autre chose.
Heureusement, cela ne m’empêche pas d’apprécier une femme qui ne porte pas de bottes. Ce qui est important pour un vanille l’est pour moi aussi, d’autant plus que je suis cérébral. J’ai donc besoin d’une connexion autre que physique avec une femme.
Est-ce qu’au contraire je dois simplement m’accepter comme je suis ?
Une collègue m’a raconté une fois comment dans le bus un homme est venu vers elle et a demandé à embrasser ses bottines (pas des bottes mais c’est bien aussi). Je me disais que je ne me laisserai jamais faire ce genre de choses. Et je pense qu’il est important de tenter de se maîtriser un minimum. Je ne souhaite pas passer pour un fou ni mettre une femme mal à l’aise.
Etre fétichiste, c’est comme une addiction. On a du mal à s’en passer, on y pense souvent et quand on a la chance de vivre cette addiction, le plaisir est intense. Au moins cette addiction n’est pas mauvaise pour la santé.
Ce qui est sûr, c’est que je ne demanderai jamais à une femme d’être indulgente. Elle ne doit pas hésiter à m’envoyer balader quand je devient trop pénible à parler de ça.
De ma longue expérience en tant que fétichiste, j’ai pu constater que les femmes sont plutôt indulgentes avec moi sur ce sujet.
Je les en remercie. »
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