L’attente !
Les semaines passaient sans aucune nouvelle. Je faisais particulièrement attention à ce qu’aucune rencontre ne soit possible. J’ai banni l’ascenseur, me disant qu’il devait être réservé aux Maîtresses, les chiens pouvant prendre l’escalier. Le soir, les sentiments s’entrechoquaient. De l’espoir au désespoir, de l’envie d’abandonner à celui de combattre coûte que coûte la mauvaise conscience qui distribuait ses mauvaises ondes. Si le temps me semblait long les premiers jours, j’apprenais à le dompter, à compter les minutes passées comme étant celles qui me rapprochaient de la récompense suprême. J’apprenais à être un objet inerte, à être son objet qu’elle désirait ici, à sa place. J’apprenais à être un homme soumis, un chien. Le reste n’avait aucune importance. La morale était pour les autres.
Un jour, je pus enfin l’apercevoir quelques instants. Enfin, ce sont surtout ses bottes que je pus admirer, et je n’avais pas besoin d’autre chose. L’ascenseur s’ouvrit, et à ma grande joie, je la vis. Sur son passage, tandis que mon coeur s’affolait d’un coup, son parfum m’enivra aussitôt, tel l’oxygène à peine dans les poumons qui vous étourdit soudain l’esprit. Le cuir doux et brillant recouvrant ses divins pieds suggéra l’envie immédiate de poser mes lèvres dessus. C’est fou ce que les repères peuvent changer, les valeurs prendre d’autres directions inattendues. Ne plus rêver que de se prosterner et embrasser des bottes! Quel homme pourrait avoir ce genre de désir ? Cela paraît au premier regard un geste tellement dégradant pour l’être humain, et pourtant, cela devenait pour moi la plus belle chose qui pouvait m’arriver.
Elle chercha ses clés un instant, puis ouvrit, éteignit la lumière et claqua sa porte. La dernière heure se passa dans le noir. Mais quel bonheur intense m’avait submergé ! Ces heures d’attentes venaient de trouver leurs graal. J’étais heureux.
Charlotte, experte en dressage
Le lendemain, je trouvai un mot dans ma boite aux lettres, toujours sur ce même papier bleuté. « On ne parfume pas les animaux ! Le parfum est noble, réservé aux Dames ! Garde donc ton odeur de chien, sale clébar ! »
J’ai donc arrêté, choisissant un savon le plus neutre possible.
Comme je le disais plus haut, il fallait une femme généreuse, qui ait le sens de l’éducation, le goût du dressage, l’envie du travail bien fait. Il fallait connaître son affaire, savoir manier le chaud et le froid, ne pas cueillir le fruit trop vert, mais ne pas le laisser pourrir sur sa branche, sans quoi…
Charlotte était cette femme, elle savait distribuer l’espoir, entretenir mon désir, en d’autre terme, me mettre à sa botte. Je l’ignorais, mais elle me dressait déjà. Alors, elle m’honorait plus régulièrement de son passage. Aucun mot. Pas besoin d’accorder plus d’importance à un objet poser sur le palier. Mais la simple vue de sa personne rechargeait les batteries, regonflait le moral et le désir d’être encore plus disponible.
Sans l’avoir éduquer vraiment, ma queue semblait obéir toute seule à sa Maîtresse. Quand j’entendais s’ouvrir la porte d’entrée de l’immeuble, puis l’ascenseur se mettre en marche, elle se dressait pour n’être gonflée de sang qu’à son arrivée. Ca ne ratait jamais. C’était presque magique. En tout cas, hors de mon contrôle. Et cela devait lui plaire. En tout cas, la conforter dans sa méthode. C’était en quelque sorte son baromètre. Elle le consultait chaque jour, puis souriait, sans doute satisfaite. Je me sentais parfois trahis par ma queue, car en se gonflant ainsi de désir, elle signifiait que j’étais bien à ma place, fier et heureux d’être à sa disposition.
Alors elle pouvait continuer, à son aise…
Début du dressage
Comme je le disais, mon dressage avait donc bien commencé, et ses mots sur son papier bleuté honoraient ma boite aux lettres au rythme de ses envies. Après les espoirs de la rencontrer le soir, venait se mêler l’excitation du matin de découvrir ses divines volontés, et surtout les indications pour améliorer le comportement de son chien.
Chaque jour avait ses surprises. Une fois, elle me déposa sur le visage son vêtement de pluie afin qu’il sècha. Une autre fois, ce fut son parapluie ouvert, une autre fois encore, un collier avec des fleurs en plastique, une sorte de décoration pour son palier… Elle changeait mes positions au grè de ses humeurs. Mains sur la tête ou mains dans le dos, à genoux ou à quatre pattes, les hanches hautes et fières, tournées vers l’ascenseur ou contre le mur, sur le dos ou encore sur le ventre pour essuyer ses chaussures humides sur mes fesses servant de paillasson. Les positions les plus impudiques m’étaient imposées, comme pour m’inculquer la notion d’abandon de mon corps. Je ne devais plus me poser de question, je devais obéir c’est tout. Mon corps était à elle, et elle s’en servait à sa guise.
Parfois, j’imaginais l’ascenseur s’ouvrir sur un voisin qui aurait appuyé sur le mauvais bouton, ou sur un ami lui rendant visite. Puis, je préférais vite oublier cette hypothèse pour le moment, car je ne doutais pas un instant que cela pourrait être un scénario plus que probable imaginé par Maîtresse. Quand les voisins du dessous rentraient chez eux, c’était à chaque fois l’occasion d’une intense angoisse. Mais l’ascenseur s’arrêtait toujours au bon endroit. Habiter au dernier étage permettait à Maîtresse de garder sans grand risque son chien sur le palier.
Premier test !
Puis le premier test arriva vraiment. Un soir, Maîtresse Charlotte sortit sur la palier peu après 21h, s’approcha de moi, puis me passa autour du cou une ardoise qui vint se poser sur mon ventre. Elle caressa ma joue pour vérifier le rasage, puis passa ses mains dans mes cheveux pour me coiffer à sa convenance, comme si elle voulait tout mélanger pour créer un certain désordre.
– Ouvre légèrement ta bouche, et passe ta langue sur tes lèvres, comme une petite pute que tu dois être ! lâche-t-elle d’une voix douce et assurée. Si tu n’es pas encore dressé physiquement, soit le au moins visuellement…
J’obéis. Je luttai pour ne pas trembler, pour ne pas me laisser aspirer par le bonheur de la sentir près de moi, par la peur de ne pas être au niveau qu’elle souhaitait me voir. Elle me plaça ensuite un masque de nuit sur les yeux pour m’aveugler complètement, puis alors que je ne pouvais l’espérer autrement que dans mes rêves, je sentis ses deux lèvres sur les miennes. Sa main enserra ma queue qui n’en demandait pas tant, puis elle commença quelques doux va et vient. Le paradis qu’on appelle ça !
– ça passe ou ça casse, me souffla-t-elle à l’oreille. On continue ou je t’abandonne…
Puis le vide s’empara de moi quand elle rentra chez elle. Le froid d’abord. La peur ensuite. L’angoisse de ses derniers mots cogna sur mes tempes comme une vision surréaliste. « L’abandon », comme le chien au bord de l’autoroute ou dans sa cage à la SPA. Je n’étais qu’au début, et pourtant tant de route déjà parcourue… et déjà, peut être la fin… Impossible !
Je n’eus pas le temps de trop réfléchir à mon sort que l’ascenseur me réveilla. Il montait dangereusement. Ma Maîtresse étant chez elle, nul doute qu’une autre personne allait me voir dans mon état.
Le test ! L’évidence même qui se présentait à moi…
Giflé par une inconnue !
Au contraire de ma poitrine qui cognait comme jamais, ma queue toujours hors de contrôle semblait s’amuser de la situation. Elle n’était plus à moi. Elle avait choisi l’autorité de ma Maîtresse, sa rigidité en apportait la preuve une fois de plus. Le gland chargé de sang cherchait à durcir davantage… Puis la porte s’ouvrit…
Il y eut comme un moment de lourd silence. Une sorte d’apesanteur laissant planer les doutes.
Cette femme était-elle étonnée ? Surprise ? Inquiète ? Choquée ? Je dis femme, car dans mon esprit, il était inconcevable que ce puisse être un homme…
Puis, un mouvement de pas s’approcha de moi. Des talons hauts. Un doux parfum de muguet aiguisa mes sens. Je sentis une main soulever légèrement l’ardoise, la reposer, et presque instantanément, une gifle me décolla la joue. La surprise fut totale. Je ne pus m’empêcher un cri, tout autant de stupeur que de douleur. Mais me rappelant les mots de ma Maîtresse, je repris immédiatement ma position, attendant la suivante. Mais il n’en fut rien. Elle cogna à la porte qui s’ouvrit presque aussitôt. Aucun doute ne pouvait subsister, Maîtresse Charlotte n’avait rien raté du spectacle. Et je pris conscience de mon bonheur quand je sentis ma queue prête à exploser. Une seule idée me traversa l’esprit. L’attraper, et sans beaucoup d’énergie, la faire cracher aussitôt de longs jets de sperme offrant une jouissance incommensurable.
Bien sûr, je ravalais ma salive avec ma frustration. Ma queue resterait droite.
Deuxième puis troisième gifle !
Quelques minutes plus tard, l’ascenseur reprit sa course. Quand la porte s’ouvrit, je connaissais mon sort. La personne s’approcha, lu l’ardoise et aussitôt après, une gifle chaude me fouetta le visage. Elle cogna à la porte et rentra.
Une troisième personne se présenta à moi. Je serrais déjà les dents, les lèvres, les yeux. Mais sa main caressa ma joue. C’était une femme. Aucun doute possible. Je me détendis alors, tout en attendant l’offrande qui m’était visiblement promis. Puis, son index força doucement mes lèvres. Bien sûr, je ne montrais aucune résistance. Elle s’enfonça en moi, et je l’accueillis sur ma langue.
– Une petite pute, ça doit aussi sucer ce qu’on lui donne !
Sa voix était d’un érotisme incroyable. Alors, je me mis à sucer, aspirer, creusant les joues, humidifiant son doigt qui cherchait une pénétration profonde. J’étais bien. Comme si j’avais encore besoin de me prouver que j’avais choisis le bon chemin. Puis, au plus profond de mon plaisir, elle sortit de ma bouche et son autre main me gifla aussitôt. L’erreur avec les femmes, est toujours de penser qu’elles sont prévisibles. Je croyais être sorti d’affaire. Mais une autre gifle m’envoya le visage de l’autre coté. Je repris ma place alors que ma respiration s’accélérait. Une troisième gifle faillit me faire perdre l’équilibre. J’avais la joue en feu, les idées en vrac, la peur soudaine que ça recommence…
– Ta langue sur tes lèvres, m’ordonna-t-elle d’un ton sec, une pute doit toujours montrer que c’est une bonne salope avant tout, toujours prête à obéir, quoiqu’il se passe !
Je m’empressai de lécher mes lèvres, de droite à gauche, puis de haut en bas, craignant la gifle, espérant le bonheur de sucer de nouveau.
– C’est bien, me souffla-t-elle en caressant ma joue. Nul doute que tu seras une bonne pute, et que les hommes y trouveront ce qu’ils cherchent. Charlotte à de la chance !
Fin de soirée plus tranquille
Puis elle cogna à son tour, la porte s’ouvrit et elle disparue, me laissant seul avec le timbre de sa voix dans l’oreille.
Je passai le reste de la soirée avec ces quelques souvenirs de contact féminin qui restaient marqués sur mes joues et gravés dans ma mémoire.
23h sonnait à ma montre. Un instant je me demandais si je devais rester ou partir. Je n’hésitais pas. Comme me le disait Maîtresse, je n’ai pas à penser, juste à obéir. Alors, n’ayant pas d’autre ordre, je me mis à quatre pattes, et rejoignis mon appartement. Sitôt à l’intérieur je retournais l’ardoise pour y lire ces quelques mots : « Petite pute en formation. Une gifle me serait agréable et formateur pour mon avenir. Merci de votre bonté. »
Tout en lisant, je me branlais vigoureusement. N’y tenant plus, je me suis vidé sur mon parquet, m’écroulant sur l’ardoise que, sans me rendre vraiment compte, j’embrassais tendrement.
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