Le Quotidien d’un esclave de pieds
« A la mémoire de ceux et celles qui ont dévoué, dévouent et dévoueront encore leur vie aux pieds de leurs Maîtresses. Voici une tranche de leur quotidien. »
Elle devait avoir dix-huit ans ; jolie, cheveux chatains clairs, elle était habillée d’un t-shirt blanc, d’un cycliste blanc et de baskets blanches elles-aussi. Elle avait décidé de ne pas porter de chaussettes aujourd’hui à cause de cette matinée qui s’annonçait chaude. Décision qu’elle eût à regretter par la suite, car ses pieds nus frottaient constamment contre les coutures de l’intérieur de ses chaussures et la transpiration abondante n’arrangeait rien. Elle transpirait tant que sa peau pâle luisait au soleil.
Elle pénétra dans le jardin d’une grande maison, qui semblait être la sienne, en fit le tour puis entra par une porte-fenêtre ouverte. Elle se retrouva dans un immense salon, emplit de somptueux sofas et meubles tant utilitaires que décoratifs. Personne. Sa mère n’était apparemment pas au rez-de-chaussée.
Notre charmante adolescente posa son sac de sport à côté de la table et se dirigea vers un divan aux dehors très somptueux. Elle s’affala littéralement dessus, puis se déchaussa en s’aidant de la pointe de ses pieds.
Une voix discrète, mais pourtant bien posée s’éleva d’en dessous du divan où elle était assise, juste en-dessous d’elle :
» Bonjour, Maîtresse Kim, désirez-vous mes services ?
– Oui, pédi ! Répondit-elle tout en prenant une revue »
Avoir ses pieds nus à l’air lui faisait du bien, car ils s’étaient fortement échauffés dans les baskets.
Elle sentit quelque chose bouger contre ses talons et releva machinalement les pieds au-dessus du sol, en tournant une page de son programme télé.
De son côté, l’être nommé « pédi » glissa sa tête sous les pieds nus de sa jeune Maîtresse. A la vue des plantes de pieds qu’il avait le devoir de servir, il se félicita d’avoir saupoudré légèrement sa figure de talc. Ainsi, sa propre transpiration – il faisait très chaud – n’irriterait pas les magnifiques pieds nus, visiblement déjà irrités. Il connaissait ces pieds par coeur.
Kim, la jeune personne assise dans le divan, sentit que la tête de l’esclave était sous ses pieds avant même de les poser dessus, à cause de la fraîcheur provoquée par la respiration de l’esclave de pieds. Elle posa alors ses pieds moites de transpiration sur la tête réceptrice.
Depuis qu’elle s’était mise pieds nus, c’était seulement à présent qu’elle sentait l’effluve de ses pieds. Ses pieds sentaient fort et cela lui fit un peu froncer les sourcils.
Elle assura la position de ses pieds sur la figure de l’esclave de pieds, un pied sur sa bouche, la creux du pied contre son nez, et l’autre pied sur ses yeux et son front. L’esclave de pieds ne bougeait pas, laissant les pieds se relaxer et sécher sur sa figure.
Kim feuilletais toujours la revue. Elle demanda, avec cependant une note de désintérêt :
» As-tu une idée de ce que l’on mange à midi, pédi ? »
Le « on » ne désignait pas l’esclave de pieds, mais uniquement ses deux Maîtresses : Kim et sa mère.
Pour que l’esclave de pieds puisse répondre, elle glissa son pied posé sur la bouche vers le bord du visage de l’esclave de pieds, son talon à présent à quelques millimètres des lèvres.
» Je le crois, Maîtresse Kim, répondit l’esclave de pieds. Maîtresse votre mère s’est tout à l’heure assise dans ce divan pour demander la recette de la dinde aux amandes à son amie Madame Carpettier, par téléphone. Je crois donc que mm… »
Le pied était déjà retourné sur la bouche de l’esclave de pieds, qui ne fit aucun effort pour exprimer ses pensées visiblement devenues inintéressantes pour sa jeune Maîtresse. Résigné, il dût se contenter de respirer longuement l’odeur forte des pieds de celle-ci.
» Merci, pédi… fit la jeune fille perdue dans la lecture d’un article. J’espère que ce sera bon, pour une fois ; cette vache de Carpettier ne sait pas cuisiner »
» Merci pour le « pour une fois ». Je sais cuisiner, moi ! Fit une voix derrière elle. »
Sa mère venait d’entrer silencieusement dans le salon. Kim avait fait un bond à cette voix inattendue, écrasant la figure de l’esclave de pieds qui ne broncha pas.
» Ah, bonjour, maman. Tu m’as fichue une de ces trouilles !
– Bonjour. Comment ça a été à la gym, aujourd’hui ?
– Bien ! Mais il faisait une de ces chaleur !
Puis la mère vit les pieds nus, visiblement non rafraîchis, de sa fille sur la tête de l’esclave de pieds.
– Kim !
– Oui, maman ?
– Je t’ai déjà répété des centaines de fois de te laver les pieds après la gym avant de les poser sur la figure de pédi !
Kim leva les yeux au ciel, à l’insu de sa mère.
– Quand je pose mes pieds dessus après, continua-t-elle, sa figure est toute collante et on ne peut pas dire qu’elle sente bon !
Impertinente, Kim répondit :
– Bah, un esclave de pieds qui a l’odeur des pieds, c’est normal, non ?
Puis, après avoir reniflé l’air :
– Mais il est vrai que j’ai beaucoup transpiré, aujourd’hui… ça ne sent pas très bon. »
Elle remua ses orteils, les écartant comme pour laisser les odeurs s’échapper, mais aussi pour laisser de l’air plus frais y pénétrer.
» Va donc prendre une douche, alors… allez !
– Bon, bon, soupira Kim, j’y vais. »
Elle se leva presque en bondissant, poussée par une énergie débordante et se tint debout sur le tapis vivant, ayant pris tout de même soin de ne pas écraser les lèvres soumises. Elle avait horreur de tacher ses pieds de sang et ne voulait pas que sa mère lui fasse une scène au sujet de son manque de respect pour ses meubles.
Elle s’étira en baillant, se tenant un instant sur la pointe des pieds, appuyés sur le front et le sternum du « meuble », exercice d’équilibre qu’elle seule savait accomplir.
Enfin, elle s’en alla nonchalamment vers la porte menant au corridor, laissant derrière elle ses baskets parfumer l’air avoisinant d’une odeur que toute personne autre qu’un esclave de pieds aurait pu qualifier de désagréable.
La mère de Kim, qui avait regardé le départ de sa fille vers la salle de bain, s’approcha du sofa fraîchement abandonné et secoua désespérément la tête en voyant traîner les baskets si correctement décrites.
« Ah, elle ne changera jamais, soupira-t-elle. Mais voyons cette recette… Il me semble que Madame Carpettier s’est trompée quelque part. »
Elle mit sur son nez les fines lunettes qui pendaient en permanence à son cou et s’installa dans le sofa à la même place qu’occupait sa fille précédemment.
L’esclave de pieds ne demanda pas s’il pouvait se rendre utile ; il savait par habitude que la mère de Kim ne s’asseyait jamais dans le sofa sans avoir son esclave sous ses pieds. Aussi, l’esclave de pieds vit-il sa bienveillante Maîtresse se déchausser au-dessus de lui – elle portait des mules d’intérieur – et reçu sur sa figure accueillante la seconde paire de pieds de la journée. Des pieds, qui, sans sentir autant la transpiration que ceux de la jeune Maîtresse – mais elle était excusable, n’est-ce pas ? – n’étaient pas exempt d’un certain arôme, mélange de cuir de semelle d’escarpin, de vieux liège dont étaient faites les mules et aussi donc de vieille transpiration.
Quand elle lui coupe la parole en lui remettant son pied puant sur la bouche… le meilleur moment.
Perso, ça me gênerait pas d’avoir la figure toute empuantie et toute collante de la transpiration des pieds d’une jolie fille.
Au contraire, je me laverais plus la figure jusqu’à la prochaine séance;
J’aurais léché les pieds pour les nettoyer, pas besoin de douche avec moi.
Excellent récit. Le thème est très bien exploité et les détails permettent de bien visualiser la scène.