Il y a 10 ans, j’ai rencontré une femme dominatrice après un échange sur un site de rencontre BDSM dans un bar du 14° arrondissement. J’avais une trentaine d’années. La Femme dominatrice que j’ai rencontrée devait avoir une dizaine d’années de plus que moi.
La rencontre ne déboucha pas sur une relation suivie car elle considéra que je n’étais pas suffisamment expérimenté pour satisfaire ses envies. Elle était très phallique et mon expérience était inexistante. Elle ne voulait pas prendre le temps de faire mon éducation. Elle avait beaucoup de prétendants qui correspondaient totalement à ses attentes. Ce fut un moment de déception pour moi car la rencontre avait été fort agréable. J’avais trouvé cette Femme à la fois sexy, classe, féminine et assumant totalement son côté dominant.
Il y a 2 semaines, je suis allé à Nantes avec 2 collègues pour rencontrer un client potentiel. Dès notre arrivée au rendez-vous, nous sommes invités à rentrer dans une salle de réunion. Je suis surpris imédiatemment par le visage de la femme qui nous accueille. Elle me salue en me serrant la main avec un grand sourire et elle ajoute :
-Il me semble que l’on se connait?
Mes deux collègues sont intrigués et m’interrogent du regard. Je me sens mal à l’aise et je rougis. Je suis très géné. Je réponds juste :
– En effet!
Ma collègue du service commercial me demande si je vais bien. Je suis très embarrassé et je finis par lui répondre que oui.
Je réussis à rester professionnel pendant tout le déroulement de la réunion. Cependant, je ne réussis pas totalement à retirer de mon esprit que la femme dominatrice que j’avais rencontrée il y a 10 ans était assise en face de moi. La société que je représentais devait mettre à la disposition du client un de ses employés. La directrice dominatrice s’amusa à me poser à plusieurs reprises des questions qui pouvaient être prises à double sens concernant cette prestation de service. Ainsi, elle me demanda directement :
– Serez-vous à notre totale disposition?
La réunion se termina enfin. J’avais rendez-vous l’après-midi avec les équipes techniques pour discuter plus en détail des prérequis nécessaires dans le cas où nous remporterions le contrat. Je déjeunais avec mes deux collègues. Nous parlâmes de la réunion du matin et ils ne manquèrent pas de me questionner sur le fait que je connaissais la directrice administrative et financière. J’expliquais rapidement qu’on s’était croisé il y 10 ans. Je me fis chambrer tout le repas sur le fait que j’avais dû lui laisser un souvenir fort…
Mes deux collègues reprirent le train après le déjeuner. Je me rendis à la réunion prévue avec l’équipe technique.
Ma surprise fut totale lorsque que je constata que, contre tout attente, la Directrice financière était là avec les équipes techniques. Elle me proposa de prendre un café avant la réunion dans son bureau. Le café fut cordial mais très rapidement dévia sur mon statut de soumis et les différentes expériences que j’avais vécues depuis 10 ans. Cela ressemblait étrangement à un rendez-vous de recrutement pour soumis.
Encore un peu secoué par cette étrange pause café, je me retrouvai avec 5 personnes de l’équipe technique. Rapidement, nous rentrâmes dans le vif du sujet. Mon côté professionnel reprit le dessus. Après la réunion, je pris le train et me remis à repenser à la journée. Vers 18 heure, je consultai mes messages téléphoniques. Un message m’intrigua : as-tu un portable privé ?
Je regardai le numéro d’origine et le comparai avec la carte de visite de la Directrice Dominatrice. C’était bien elle. Je lui donnai mon numéro de portable privé. Elle m’en remercia puis nous échangeâmes durant tout le trajet de retour sur mon portable personnel.
Je suis totalement troublé et même gêné car ma vie privée télescope ma vie professionnelle. Heureusement, la Directrice financière saura toujours faire la différence entre les 2 mais ce fut une journée compliquée à vivre.
Le lendemain à 15 heure, un paquet arriva à l’accueil de mon entreprise, à mon attention. C’était une boite de chocolats, accompagnée d’un mot et d’une deuxième boite. J’ouvris le mot. Il venait de la directrice financière. Il y était écrit : « comme je n’ai pas ton adresse privée, je me permets de t’envoyer un colis personnel à n’ouvrir que chez toi. Confirme-moi si tu seras la personne dédiée à notre entreprise ou pas ?’
Je lui confirmai que ce ne serait pas moi. Sa réponse par sms fut : quel dommage! ….
Je rentrai chez moi et j’ouvris le paquet. C’était un rosebud, métallique à extrémité rose avec un message : au plaisir de ton amusement …
Une semaine après, je recevais un sms de la Directrice Financière : » Vous avez gagné le contrat mais j’aurais aimé que ce soit toi qui soit choisi pour nous servir. Je suis certaine que j’aurais eu des arguments pour avoir plus de services que prévus dans le contrat ;-)… »
Un mail suivit mais je ne fus pas affecté à ce dossier.
Comme quoi la soumission même si elle reste heureusement un acte privé peut parfois faire irruption dans votre vie professionnelle et publique. La commerciale fut heureuse mais intriguée d’avoir gagné le contrat et a toujours un doute depuis …