C’est une belle soirée d’été. Je remonte tranquillement le tumulte de la rue Mouffetard qui comme tout les soirs se prépare à la fête dans la joie et l’insouciance. Les terrasses des cafés se remplissent d’étudiants auxquels la vie semble tout promettre. En marchant, je ne peux m’empêcher de regarder ces jeunes femmes aux robes légères et au rire sonore prendre toute la lumière et l’attention des hommes qui les entourent. J’aime ces soirées d’été, avec leur clameur joyeuse, leur ciel bleu et leur temps doux et surtout, par dessus tout, les filles légèrement vêtues, décidées à montrer au monde l’étendue de leur beauté.
Quand je me promène, en pareilles circonstances, je ne peux m’empêcher de rechercher des yeux les décolletés affriolants, les fessiers rebondis, les jambes lisses et toniques, les belles chevelures flottantes et ces lèvres pulpeuses qui arborent des sourires ravageurs.
C’est plus fort que moi : à chaque fois que je vois une femme arriver au loin, marchant à ma rencontre d’un pas léger faisant virevolter les pans de sa robe, je commence d’abord par regarder ailleurs, pour ne pas la mettre mal à l’aise, tout en imaginant par avance ce à quoi elle ressemblera. Une fois arrivé à sa hauteur, inévitablement, mon regard dévie sur son décolleté et je savoure l’espace d’un instant l’image volée de ces petit globes qui sautillent au rythme de ses pas.
En chemin pour rencontrer Maîtresse Lina Milady!
Ce soir, c’est un festival, je passe du décolleté plongeant et travaillé au débardeur abondant et faussement négligé, du chemisiers transparent laissant deviner la bretelle d’un soutien gorge, au t-shirt sans sous-vêtement, témoin de l’excitation du moment. C’est un festival dont je me régale et pourtant ce n’est pas le moment : cela fait cinq jours que je me contiens, sans orgasme, le penis enfermé dans une petite cage métallique.
Cinq jours que je n’ai pas joui, que je ne me suis pas touché, que je n’ai même pas bandé. Gonflé de désir frustré, il en faut peu pour exciter mon compagnon viril, qui se retrouve immédiatement bridé dans son élan par la cage métallique qui l’enserre passionnément. Et cela tire sur l’anneau de la cage, ce qui compresse irrémédiablement mes testicules dans une sourde douleur, qui me rappelle immédiatement à l’ordre.
Cinq jours que je me contiens, à la demande de Maîtresse Lina Milady, que je rencontre ce soir pour la première fois.
J’ai connu Maîtresse Lina Milady sur slave selection. C’est elle qui est venue m’aborder, comme un prédateur qui attaque sa proie, avec un message simple, qui tranche avec tous ces fakes qui hélas pullulent sur le site : « bonjour, j’ai bien aimé ton profil. Tu es autorisé à m’écrire ! ».
Son profil m’a immédiatement captivé : bien rédigé, dans un français correct et sans faute, il laissai transparaître une femme douce et pleine d’empathie mais extrêmement ferme. Lina Milady se présentait comme une jeune femme de 25 ans, ambitieuse et avide de pouvoir, fermement gynarchique et convaincue de la supériorité absolue de la femme sur l’homme.
Mais avant cette rencontre, échange de messages sur Slave Selection
Polyandre, cette jeune Maîtresse possédait déjà plusieurs soumis (des sujets comme elle disait !) qu’elle comptait réduire à un état de servitude total pour servir son confort de vie et ses ambitions. Ne souhaitant pas pour l’instant limiter la taille de son cheptel, elle cherchait de nouveaux mâles sur lesquels exercer une domination totale : pshychologique, physique, administrative et financière.
Une sorte de mise en esclavage. Les pratiques qu’elle avait indiquées aimer correspondaient parfaitement aux miennes : ballbusting, cage de chasteté, tease and denial, domination totale, facesitting. J’étais aux anges, d’autant plus que les photos de profil qu’elle avait postées représentaient une très belle femme, fine, élégante, chaussant des talons hauts : une vraie femme fatale.
Cette description était à la fois excitante et effrayante : cette domination totale dont parlait Lina Milady me faisait fantasmer depuis longtemps et devenir le jouet d’une Maîtresse aussi irrésistible devait être un véritable délice. La domination financière était par contre un tabou pour moi : n’était-ce pas me mettre en danger et faire un choix de vie irrécupérable ? Quelle était la limite à ce jeu ? Une telle femme pourrait à terme tout obtenir de moi, mes économies si durement accumulées, mes revenus si chèrement gagnés… Etais-je prêt à tout sacrifier, mon confort, le luxe que j’aimais tant pour l’amusement frivole d’une petite peste habituée à ce que les hommes se plient toujours en quatre pour elle ? L’irraisonnable avilissement d’une telle pensée me rendait la chose encore plus excitante. Mais quand même, me dis-je, ce n’est pas raisonnable…
Toutefois, excité d’un désir curieux, je pris le pari risqué de lui répondre, pour voir où les choses allaient bien pouvoir aller. Ca ne m’engage à rien, me dis-je, pour me rassurer…. Grave erreur (ou pas!).
Présentation rapide de ma personne!
Je fis donc une rapide présentation de ma personne, indiquant que je me retrouvais intégralement dans sa vision des relations femmes hommes (en prenant bien soin de mettre les femmes en premier !) et de la domination féminine. Je concluais mon message en indiquant que je serai ravi d’entrer à son service et que je me tenais à son entière disposition. Sa réponse ne se fit pas attendre,
« Tu as l’air intéressant et bien élevé, c’est comme ça que je veux mes mâles. Mais fais très attention à ce que tu recherches : si tu entres à mon service c’est définitif ; c’est un voyage sans retour possible, vers une soumission toujours plus profonde à mon égard. Je prendrai peu à peu toutes tes libertés, pour mon profit exclusif (mais je peux te garantir que tu adoreras ça!) : je suis une très jolie jeune femme, dotée d’une intelligence, et je n’aurai aucun scrupule à jouer de mes charmes pour te mettre sous ma coupe.
Détail d’importance : tous mes soumis sont en permanence sous cage de chasteté et je suis la seule à détenir les clefs. Mets-toi bien en tête que si tu entres à mon service tu subiras une réduction drastique du nombre de tes orgasmes et celui-ci ne finira jamais de décroître… Tu indiques sur ton profil que tu es accoutumé au port longue durée. C’est un très bon point qui nous fera gagner beaucoup de temps. Est-ce que tu es capable de faire tes nuits en cage ?
Si oui, envoie-moi une photo de la cage verrouillée, que j’évalue un peu ton potentiel.
Dernier point : je suis très stricte sur l’obéissance qui m’est due et je punis sévèrement le moindre écart de conduite. Je fais du krav maga et je sais parfaitement où viser pour réduire n’importe quel mâle en une boule de douleur gémissante et sanglotante…»
Très excité à l’idée de me soumettre à cette Maîtresse, si belle et si sûre d’elle!
La lecture de ces phrases me plongea dans un état d’excitation que je n’avais encore jamais connu ! Mon sang ne fit qu’un tour et mon envie de me soumettre à cette femme si belle et si sûre d’elle n’en fut que décuplée : les détails précis et concrets qu’elle demandait sur ma pratique de la chasteté, sa référence subtile au ballbusting, comme méthode pour casser les mâles les plus récalcitrants… Tout cela répondait parfaitement à mon désir de domination féminine qui me hantait depuis toujours. J’entendais bien une petite voix dans ma tête me dire qu’il fallait que je fasse attention, mais submergé par l’excitation et par le désir impérieux qui s’était désormais emparé de ma verge, je lui répondis sans hésiter :
« Bonjour Madame,
merci beaucoup de m’avoir fait l’honneur de me répondre. Oui, je suis bien accoutumé au port d’une cage de chasteté et suis capable de faire mes nuits avec. Je peux la porter sur de longues périodes, même si au bout de 3 jours maximum je suis obligé de m’accorder une libération de quelques minutes pour satisfaire mes pulsions viriles…
Je serais ravi de vivre sous votre joug et de vous remettre les clefs ».
Et bien sûr je joignais au message une photographie de mon sexe encagé, le cadenas bien en vue, dont on devinait facilement l’excitation, à la tension qu’il exerçait sur l’ensemble du dispositif.
Mais, également, effrayé par tant de détermination chez une si jeune Maîtresse!
Encore une fois, la réponse de Lina Milady ne se fit pas attendre :
« Très intéressant tout cela ! Je me réjouis d’ajouter ton pénis à ma collection !
Mais réfléchis bien, car c’est un véritable choix de vie que tu t’apprêtes à faire, et c’est définitif. Si c’est vraiment ce que tu veux, tu m’invites à diner mercredi soir, pour qu’on se rencontre et qu’on fasse connaissance (je ne suis pas fan des longs échanges épistolaires). Propose-moi trois adresses de restaurants et je choisirai.
Si tu me plais, je prendrai les deux clefs de ta cage (j’insiste bien sur les deux clefs, tu n’auras plus accès à ton pénis après ça). Réfléchis bien, car c’est définitif : à partir de mercredi, tu n’auras plus jamais librement accès à ton pénis, et moi seule pourrai décider si, quand et comment tu pourras jouir !»
« Elle est vraiment sérieuse ! »me dis-je. Je me sentais comme une proie prise au piège. Je ne voulais pas me dégonfler et j’étais très excité à l’idée de rencontrer cette jeune Maîtresse qui semblait si belle et si déterminée à asservir « les mâles » (comme elle aimait nous nommer). Le fait qu’elle insistait beaucoup sur le côté définitif m’excitait énormément et m’effrayait tout à la fois, car je me connaissais quand même un peu, moi et ma quasi addiction à la masturbation : depuis mes premières branlettes au collège, je n’ai jamais réussi à tenir plus de 3 jours… je fus pris de terreur en imaginant dans quel état de soumission je pourrais être, si jamais je venais à être privé d’éjaculation pendant ne serait-ce que deux semaines !
A suivre
Quel beau debut de recit