Au service d’Aline
Je me laissai glisser en bas du canapé, marchai à quatre pattes jusqu’au fauteuil dans lequel était assise Aline et je lui embrassai les pieds. Elle me commanda un vin blanc dans un des grands verres à pied qui se trouvaient dans le placard au-dessus de l’évier, m’informa-t-elle. Je trouvai une bouteille de Bourgogne aligoté dans le réfrigérateur, la débouchai puis le servis dans un verre. Je lui apportai et la servis selon la formule protocolaire habituelle : à genoux. Aline me remercia et je baisai ses pieds nus. J’étais à nouveau en érection. Elle me complimenta sur la beauté de mon sexe et me demanda pourquoi j’étais en érection.
-Parce que je te sers et je t’obéis. Mon érection est un signe de respect à ton égard.
-Va te servir un verre, Amaury. Nous boirons ensemble à notre amour.
Après avoir vénéré à nouveau les pieds d’Aline comme il se devait, je partis me servir un verre de vin blanc. Je revins et lui allumai sa cigarette. Elle m’en proposa une.
-Assis ! m’ordonna-t-elle en indiquant le sol devant son fauteuil.
Je m’assis en tailleur devant elle, le sexe toujours en érection. Elle se pencha pour le caresser et fit quelques mouvements de va et vient qui m’arrachèrent un petit gémissement de plaisir. Puis nous trinquâmes.
-À la santé de notre amour, Amaury.
-À la santé de notre amour, répondis-je en souriant.
Récit de la première expérience de domination d’Aline
Aline se mit à me raconter son intérêt pour la domination, passion qu’elle avait découverte à l’adolescence.
-Depuis la puberté, j’avais eu des rêves plus ou moins conscients dans lesquels je faisais obéir des garçons. Ce n’est qu’à l’âge de seize ans où j’ai pu réaliser ces fantasmes.
-Et comment ?
-J’avais déjà eu un petit ami mais il ne s’était rien passé de très spécial. Juste quelques petites caresses appuyées, que je trouvais agréables mais malheureusement sans que cela me transcende. Je cherchais quelque chose d’autre.
J’avais par contre un ami très cher, un confident avec lequel je partageais mes pensées, mes aspirations, mes joies et mes peines. C’était un garçon de mon lycée, plutôt mignon, intelligent, mais avec lequel j’aurais eu honte de m’afficher comme étant sa petite amie, pour je ne sais quelle obscure raison. Probablement le trouvais-je trop foufou, par trop immature et cela me gênait. Quoi qu’il en soit, par un après-midi de printemps, nous étions allés faire un tour au bord de la rivière à côté de mon village natal. Nous parlions à bâtons rompus de choses et d’autres lorsque soudain, il lui vint l’idée de me déclarer sa flamme, qu’il était éperdument amoureux de moi et tout.
Je restai pantoise. Comment lui faire comprendre sans trop blesser ses sentiments que je le considérais comme un ami et rien de plus ? Réfléchissant à la vitesse de la lumière pour tenter de trouver les mots justes, je conçus une idée terrible.
– Tu voudrais que je sois ta petite amie ? lui demandai-je.
Il me répondit que oui, que c’était son plus cher désir. Je lui dis que j’étais d’accord, à une condition : qu’il fasse exactement tout ce que je lui demanderais. Il accepta, il ferait tout ce que je lui demanderais, promis, juré. Et sans hésitation, renchéris-je.
Je lui demandai de me retirer mes chaussures et mes chaussettes. Je lui ordonnai ensuite de me faire un massage sur les pieds, que j’avais fourbus à cause de la longue marche que nous avions faite. Il s’exécuta à la perfection, c’était merveilleux de le faire obéir. Nous restâmes comme cela un bon moment, je n’osais pas aller plus loin. Je baignais mes pieds dans la rivière puis les laissai sécher au soleil. Mon ami s’approcha pour m’embrasser.
– Non, non, non ! lui dis-je. Je dois m’assurer que tu m’obéis en tout, avant.
Il recula, surpris et blessé. Je n’en avais cure. L’heure arriva où nous devions rentrer. Je lui demandai de remettre mes chaussures. Puis je m’enhardis et lui ordonnai de me faire des bisous sur les pieds avant de me rechausser. Il me regarda, effaré, puis finit par obtempérer. J’étais aux anges, c’était absolument délicieux d’être obéi. Nous rentrâmes en silence. Avant de prendre congé, je lui fis un chaste baiser sur la bouche. Au lycée, le lendemain, je fis comme si de rien n’était, nous étions les meilleurs amis du monde mais rien de plus, comme d’habitude.
C’est lui qui me proposa de retourner à la rivière, le week-end suivant. J’acquiesçai de façon distante et nonchalante, histoire qu’il ne se fasse pas trop d’illusions sur notre relation. En mon for intérieur, je brûlai d’y aller et de le soumettre à nouveau à mes quatre volontés. J’emmenai un maillot de bain et une serviette, que je cachai dans mon sac à dos. À nouveau, nous étions réunis au bord de la rivière, à deviser agréablement. Je lui demandai d’enlever mes chaussures et d’embrasser mes pieds, ce qu’il fit de meilleure grâce que la fois précédente. Il paraissait y prendre goût. Ensuite, je pris ma serviette et mon maillot de bain et allai me changer derrière des fourrés. Je revins et lui dis :
-On va se baigner ? »
Il me répondit qu’il n’avait pas de maillot de bain, je lui dis de se baigner tout nu. Il rougit.
-tu m’as dit que tu ferais tout ce que je voulais. À toi de voir », lui dis-je.
Une fois qu’il fut déshabillé, il tenait ses mains devant son entrejambe.
« Tssst Tssst ! Rien du tout ! Les mains derrière le dos, on ne cache rien ! », m’exclamai-je.
Nous allâmes nous baigner. J’étais très excitée. Lorsque nous sortîmes de l’eau, j’empoignai son sexe et le masturbai jusqu’à ce qu’il jouisse. Je n’avais jamais vu un garçon éjaculer auparavant. J’en fus fascinée et dégoûtée à la fois. Aujourd’hui, seule la fascination reste. Il a été le premier garçon avec qui j’ai fait l’amour. Ce fut merveilleux. Mais il se lassa d’être mon esclave, il voulait une relation normale avec une fille.
Les années passant, j’ai eu quelques aventures passagères avec des hommes en quête de ça. Mais c’était souvent des tordus qui voulaient satisfaire un fantasme ou prenant ce prétexte pour un plan cul. J’ai aussi fréquenté les clubs SM mais à quelques rares exceptions près, j’en suis sortie avec une profonde sensation de dégoût. Peu de gens sont à même de comprendre ma forme de sexualité. Avec toi, j’ai fait un pari, j’ai pris un risque calculé.
Immense plaisir d’être un homme soumis
Je restai coi. J’imaginais Aline adolescente, martyrisant son pote de lycée, lui faisant faire ce qu’elle voulait.
-Est-ce que tu lui donnais la fessée ? Demandai-je.
-Non, non, fit-elle en riant. Mais parfois, je le pinçais. C’était rigolo, il n’osait rien dire.
-C’est vraiment très curieux. Tu crois que ça lui plaisait, de t’embrasser les pieds ?
-Je crois qu’il sentait une certaine excitation sexuelle à le faire mais qu’en même temps, ça le gênait. C’est ce qui m’a frustré le plus, dans toutes ces années, tu vois. L’absence d’un mec qui prenait vraiment plaisir à se soumettre à moi.
Je lui fis un bisou sur un pied.
-Moi, j’aime. Vraiment, dis-je.
-Oui mais en même temps, je ne me trouve pas dans la peau de l’autre, je ne sais pas ce que tu ressens exactement.
-C’est très difficile à expliquer, c’est tout neuf pour moi. Si tu veux, c’est à la fois le plaisir d’être nu devant toi, que l’intégralité de mon corps soit à ta vue pendant que toi, tu es habillée devant moi et… Je ne sais pas. Ma nudité fait de moi un inférieur. Je suis ton subordonné, ton esclave et ma nudité souligne cette condition. J’aime penser à ça. Ensuite, il y a le fait de t’obéir quand tu m’ordonnes de me mettre à genoux. La première fois, c’était terrible et merveilleux à la fois. Je ne m’y attendais pas du tout et je l’ai fait. J’ai obéi…
-Et spontanément, tu m’as embrassé les pieds. C’était merveilleux, tu es allé plus loin dans la soumission que je ne t’y avais emmené. J’en ai été émue.
-Oui, j’étais honteux de t’avoir obéi et en même temps… j’en ai ressenti un grand plaisir. Cela m’a paru naturel. J’en avais envie. Pire ! J’en avais besoin.
-Et quand je t’ai donné la fessée ? Je voudrais savoir. Est-ce que tu m’en as voulu ? As-tu éprouvé du ressentiment à mon égard ?
-Non, Aline. J’ai aimé ça aussi. Si c’est possible, je t’en ai aimée encore plus.
Homme soumis raffiné
Je tremblais en lui faisant ces confessions. Elle décortiquait sans pitié la moindre de mes émotions, tous les mouvements de mon esprit. Elle avait dénudé mon corps, voilà qu’elle m’obligeait à lui exhiber mon âme comme je lui exhibais mon sexe : sans aucune pudeur.
Je me penchai vers ses pieds, je les couvris de baisers, puis remontai vers ses genoux. Je m’attardai sur eux, attendant une autorisation implicite d’aller plus loin. Elle défit le cordon de sa robe de chambre avec un sourire. J’en ouvris les pans, découvrant sa poitrine, son ventre et son sexe. Elle ouvrit les jambes impudiquement, avec un sourire provocateur.
Je déposai un baiser timide sur sa vulve. Puis j’écartai délicatement ses lèvres de ma langue, découvrant sa merveilleuse et envoûtante intimité. Je reculai légèrement pour la contempler avec admiration. Puis je replongeai ma langue dans son sexe délicieux et agrippai le petit capuchon entre mes lèvres, le suçai avec ferveur. Je descendis plus bas et introduisis ma langue dans son vagin. Ensuite, je le lapai avec avidité. Je ne savais pas combien de temps je passai ainsi, à me délecter de ses sucs enivrants. Mais j’étais fier de ma patience et de ma ténacité. Je réussis à la faire gémir, puis hurler de plaisir.
-Oh ! Mon amour ! Tu me rends folle ! me dit-elle.
Je me relevai, hagard mais heureux, mes lèvres trempées d’elle. Je la regardai en souriant, j’embrassai ses genoux. Puis je redescendis vers ses pieds. J’y restai, prosterné.
-Tu es un être raffiné, Amaury. Tu te soumets avec grâce et élégance. De plus, tu es beau dans la défaite, mon amour, encore plein de dignité, quoi que je te fasse faire. Tu es un homme soumis parfait.
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Merci pour vos appréciations. Je laisse la suite aujourd’hui…
Superbement écrit. On s’y croirait. Vivement la suite. J’ai dévoré les 5 premières parties d’une traite !
Divin.
Un vrai soumis est extrêmement rare.