Le dernier message de cette jeune Maîtresse fut un choc. Cette jeune femme d’à peine 24 ans semblait tellement déterminée et sûre d’elle. En fait, elle commençait déjà à tisser sa toile. Vivre sous le joug d’une magnifique jeune femme comme elle qui aurait un plein contrôle sur mon sexe (et donc sur ma personne, soyons honnêtes), était pour moi un fantasme absolu.
J’avais beaucoup fantasmé sur le fait d’avoir une « key holdeuse » qui prenne le contrôle de mon pénis de façon permanente et définitive et qui utilise cela pour m’asservir. Tout cela épousait parfaitement ma vision gynarchique du monde, dans lequel les femmes sont supérieures en tout point aux hommes, mentalement, physiquement et sexuellement et utilisent le pouvoir de la sexualité pour les asservir.
Je m’exécutais donc aussitôt et me mis en quête de plusieurs restaurants pour offrir à ma future Maîtresse un choix digne de son rang. Son choix final se porta sur un établissement du 5ème arrondissement, au décor XVIIIème soigné. Cela me semblait un excellent choix pour avoir une conversation profonde et sensuelle sur notre vision des hommes, des femmes et des rapports qui les lient.
Je reçus un nouveau message!
« Très bien, donc rendez-vous mercredi à 20h30. Sois à l’heure, encagé et n’oublie pas de m’apporter les DEUX clefs. Je veux que tu me les remettes dès que j’arriverai. Et à partir de maintenant plus de branlette, je te veux bien mûr pour notre rencontre. »
En chemin pour me rendre au restaurant!
Et c’est ainsi que rempli d’excitation, je me dirigeai lentement vers le lieu choisi. Depuis ce dernier échange, j’avais réussi à tenir cinq jours en chasteté. C’était un exploit! En effet, je ne me pensais pas être capable de tenir si longtemps. Ainsi, très excité, j’étais, désormais, constamment rempli de rêveries érotiques. De plus, mon regard s’arrêtait lourdement sur tous les attributs de féminité qu’il pouvait croiser.
Ce qui m’avait aidé à tenir était la perspective de la branlette monumentale que j’allais m’offrir après le rendez-vous avec Maîtresse Lina Milady. Certes, elle avait bien insisté pour que je lui remette les deux clefs du cadenas de ma cage de chasteté. Cependant, j’en fis faire une troisième copie par un cordonnier !
Ainsi, je pourrai profiter à fonds du teasing d’enfer que Lina Milady me promettait et me soulager ensuite dans un plaisir d’autant pus fort qu’il aurait été largement provoqué. Et surtout, je me ménageais une porte de sortie, pour ne pas sombrer dans la dépendance complète, à laquelle un penis trop longtemps privé d’orgasmes m’aurait irrémédiablement conduit.
Fier de mon stratagème et excité à l’idée de faire enfin la rencontre d’une véritable dominatrice, je rentrais donc dans le restaurant. Celui-ci était situé au rez-de-chaussée d’un immeuble du XVIIIème siècle. Cette bâtisse avait gardé à l’intérieur une décoration d’époque, avec des murs en pierres apparentes, des cheminées imposantes et un dédale de petits salons dans lesquels les tables étaient dressées avec goût, dans le plus pur respect des arts de la table à la française.
Au restaurant, attente fébrile mais très excité!
Dans le restaurant encore vide, je suivis donc la serveuse qui m’accompagna jusqu’à la table que j’avais demandée, un peu à l’écart, pour avoir un peu plus d’intimité.
Je constatais alors avec une petite frayeur mêlée d’excitation que ma table était bien dans une partie du restaurant à l’écart du passage. Néanmoins, elle était assez proche d’autres tables, pour l’instant encore vides… Aussitôt installé, j’envoyais un sms à Lina Milady pour lui indiquer que j’étais arrivé.
« j’arrive dans 15 minutes » fut sa réponse.
Je me mis donc à attendre, avec impatience! De longues minutes s’écoulèrent, pendant lesquelles j’essayais de m’imaginer l’arrivée de Lina Milady. A quoi pouvait-elle ressembler? Je n’avais vu que quelques photographies d’elle et sans visage! Comment serait-elle habillée? Quelle serait sa démarche? Quels allaient être ses premiers mots ? Et comment allais-je la saluer avec dévotion, sans me donner en spectacle devant la serveuse ?
Mon esprit s’égara alors. Je me remémorai les quelques images que j’avais vues sur son profil. Sur une photographie, on apercevait un décolleté plongeant, dans lequel trônait une petite clef métallique. Elle portait une robe fendue en satin qui s’ouvrait sur de longues jambes soyeuses, parées d’escarpins pointus!
Tout d’un coup mon rêve fut interrompu par un bruit de pas dans le salon voisin. Des bruits de pas que font des talons qui claquent sur le sol en tomette, et qui se rapprochent !
« C’est elle ! », me dis-je.
Mon pouls s’accéléra, je me tenais prêt à me lever pour accueillir comme il se doit ma future Maîtresse.
Enfin, la divine apparition…
La serveuse entra dans le salon, en marquant une pause, comme pour attendre d’être rejointe par la personne qui la suivait. Le bruit des talons se rapprocha, mon sang se figea, lorsque je vis entrer une élégante femme d’âge mûre, à la démarche assurée. La tension redescendit immédiatement : ce n’était pas elle ! La serveuse installa cette nouvelle convive à la table juste à côté de la mienne. Nous échangeâmes un sourire, comme pour nous saluer. L’attente reprit, mêlée d’impatience et d’angoisse : et si elle ne venait pas ? Et si tout cela n’était qu’un traquenard ?
De nouveau j’entendis des pas se rapprocher, depuis le salon voisin. Des pas de talons qui claquent sur le sol…
« C’est elle ? » me demandais-je avec un espoir mêlé de l’angoisse d’être déçu.
La serveuse entra et se retourna vers la personne qui la suivait, encore dans la pièce voisine.
- C’est par ici je vous en prie.
Elle se dirigea cette fois vers moi, soustrayant ainsi son hôte qui venait d’entrer dans la pièce à mon regard. La serveuse se rapprochait de moi. Il n’était maintenant plus permis de douter : Lina Milady était finalement arrivée, mais je ne parvenais pas à la voir, cachée qu’elle était par la serveuse ! Je me levai, prêt à l’accueillir, lorsqu’arrivée à mon niveau, la serveuse s’écarta pour laisser passer ma future Maîtresse.
Ce fut comme une divine apparition!
Super recit, haletant