La rencontre avec celle qui allait faire de moi son soumis fétichiste fut plutôt soft mais je ne suis pas près de l’oublier, elle a tout de suite su où était ma place!
Je m’étais retrouvé un peu par hasard à cette soirée et je m’ennuyais ferme jusqu’à ce que je l’aperçoive. Elle avait la quarantaine, les cheveux châtains clairs et une petite robe rouille qui dévoilait des jambes de rêve mises en valeur dans un collant caramel. Assise au bar, elle jouait avec son escarpin gauche laissant apparaître son pied divinement cambré. Assis sur un coussin, appuyé contre l’accoudoir d’un canapé, je la voyais en contre-plongée. Je me laissais envoûter par son manège, me demandant si l’escarpin allait finir par tomber. Ainsi par moments, il ne tenait plus en équilibre que sur la pointe des ses orteil. Lorsque je levais la tête, je croisais son regard amusé. Manifestement, elle était pleinement consciente de la fascination que son petit jeu exerçait sur moi. Je souris à mon tour. Sans gêne, je repris la contemplation de ses jambes et du ballet de son escarpin.
Début de la projection…
C’est à ce moment là qu’ils annoncèrent le début de la projection et chacun chercha un siège face à l’écran. A ma grande surprise la belle inconnue, entraînant vivement l’homme qui l’accompagnait quitta le bar. Ensuite, elle vint s’asseoir sur le canapé contre lequel je m’appuyais. Je me retrouvais ainsi à quelques centimètres de l’objet de ma vénération. Tandis que je tournais la tête, elle me demanda d’un ton ingénu :
- Je ne vous dérange pas?
- Pas du tout, bien au contraire : bredouillais-je lamentablement, fondant sous son sourire.
Elle étendit ses jambes interminables alors que la lumière s’éteignait et que débutait une vidéo expérimentale dont je savais par avance que je ne verrai rien. Immédiatement, j’entendis le crissement du nylon lorsqu’elle croisa les jambes. Sous mes yeux apparut un escarpin qui bien vite glissa laissant apparaître la rondeur du talon et la cambrure du pied.
Son autre pied avait glissé si près de ma cuisse qu’il était naturel que ma main comme par inadvertance effleura sa cheville. Elle frissonna mais ne se recula pas. Imprimant une légère pression qui devint bien vite une caresse sur son coup de pied, je m’enhardis jusqu’à la limite des orteils, puis revins vers son talon dont je saisis le cuir fin. Répondant à ma pression, elle fit glisser son pied vers le haut, comme pour s’échapper en m’abandonnant son soulier. Ensuite, elle arrêta son mouvement lorsqu’apparurent pour la première fois ses orteils dont le vernis sombre transparaissait sous le voile du nylon.
…et début du paradis pour le soumis fétichiste des pieds que je suis!
La pointe du pied reposant sur le fond de la chaussure, elle me laissait admirer sa cambrure parfaite et les reflets que la vidéo allumait par moments sur son collant. Je glissais mes doigts dans sa chaussure caressant du dos de la main la plante de son pied qu’elle rabaissa aussitôt, emprisonnant ainsi ma main sur laquelle elle se mit à jouer de ses orteils déliés.
Au début du troisième film qui s’annonçait fort long, elle retira subitement son pied, non sans le faire glisser sur mon poignet. S’installant plus confortablement sur le canapé, elle y ramena ses jambes qu’elle couvrit d’une couverture. Ensuite, en repoussant quelques gros coussins, elle créa une sorte de barrière la cachant à mes yeux. J’en déduis qu’elle avait fini de s’amuser et qu’elle s’était agacée de mes caresses. Profitant toutefois de ma nouvelle situation à l’abri des regards de tous, je portais l’escarpin abandonné à mon visage et humais l’odeur du cuir tiède de la belle inconnue. Je n’y trouvais qu’une maigre consolation. Ma déception ne fut que de courte durée. Ainsi, je faillis sauter en l’air lorsque je sentis subitement la caresse du nylon sur mon cou. Un pied se glissant entre coussins et couverture vint s’appuyer sur ma nuque et j’y laissais reposer ma tête. La plante du second effleura ma joue. Je tournais la tête et j’y déposais un baiser. Elle eut un tressaillement avant d’exercer une pression plus forte.
Fin de la projection et fin de la parenthèse enchantée!
Hélas le film, terriblement ennuyeux, se terminait et elle retira vite ses petits pieds. La lumière revenue, j’essayais de retrouver une allure présentable tandis que la très chère renfilait ses escarpins non sans que j’ai une nouvelle fois volé une caresse furtive. Je me retrouvai debout à ses cotés à participer à une conversation sur les mérites d’un film que je n’avais pas vu, avec son mari et quelques cinéphiles. Les avis n’étaient pas très élogieux et grande fût leur surprise lorsque je déclarais avoir beaucoup apprécié le film et que je le reverrais même une seconde fois avec plaisir.
Je l’observais du coin de l’œil retenir un fou rire. Elle renchérit et soutint que le film cachait une sensualité originale mais à laquelle elle était particulièrement sensible. Les cinéphiles, son mari le premier nous regardèrent d’un air vaguement désolé et s’éloignèrent vers le buffet. Restés seuls, elle sourit à nouveau et me proposa de but en blanc de poursuivre la séance chez elle le lendemain à 14h00 précises. Ensuite, elle me tendit sa carte et me tourna le dos pour rejoindre son mari qui commençait à s’impatienter. Toutefois à mi chemin, elle s’arrêta. Tout en souriant à son mari, elle se pencha et enleva son escarpin gauche, faisant semblant d’y chercher quelque imaginaire caillou qui pourrait la blesser. Elle le reposa, lissa les dessous de son bas d’un revers de la main et le renfila avant de disparaître.
Si vous souhaitez connaître la suite…
Très bien écrit !
Adorable.
Oui on veut connaitre la suite et vite