« Oh certainement ! Je suis très fière d’avoir été nommée chef de service…surtout à trente-deux ans ! »
« … ! »
« C’est vrai, je serais une menteuse si je disais le contraire… non, ça fait bientôt trois semaines et il n’y a pas eu trop de vagues. Il y a toujours quelques vieux ringards qui font la gueule, mais globalement ça se passe bien. Je dois dire que je trouve ça grisant, d’avoir autant d’hommes sous mes ordres… J’en ai même un qui m’est particulièrement dévoué…
« … »
« Mais non, ne fais pas l’idiote ! Il est complètement en adoration devant moi. Docile comme un toutou. Ca tombe plutôt bien, parce que c’est l’un de mes proches collaborateurs. Oui oui, exactement, soumis au bureau ! Il me fait penser au loup de Tex Avery, tu vois le genre ? S’il pouvait, il déroulerait sa langue devant mes pieds pour me faire un tapis rouge…
« … »
« Oui, c’est bien possible, j’ai remarqué tu penses bien ! Il est littéralement fasciné par mes pieds. Oh si tu avais vu ses yeux il y a deux jours ! Je lisais un dossier dans mon bureau entre midi et deux, je croyais que tout le monde était parti déjeuner. J’avais les jambes allongées, croisées, et j’avais posé les pieds sur ma table de décharge… Tu es bête, et pourquoi pas ? Bref, je ne sais pas si il a tapé mais je n’ai rien entendu, et voilà qu’il ouvre la porte du bureau. Je n’ai pas bougé, et je peux te dire que c’était comique ! Il ne savait plus où se mettre. Il regardait mes jambes comme s’il n’en avait jamais vues. Je lui ai passé un de ses savons !
« …? »
« Et comment ! Et à genoux encore !
« …? »
« Bien sur que oui, tu me connais… Je lui ai vraiment ordonné de me présenter des excuses à genoux !
« …?? »
« Bien sur qu’il l’a fait ! C’était ça ou la porte. Je suis son chef après tout… Excuse-moi, j’ai un appel sur une autre ligne, tiens quand on parle du loup… »
« Oui. Je suis en ligne, qu’est-ce qu’il y a ? »
« Excusez-moi Mademoiselle, le rapport que vous m’avez demandé est prêt, je… »
« Parfait. Apporte-le moi »
« Bien Mademoiselle »
« Oh ? et tu refermeras à clé la porte du bureau après être entré, compris ? »
« Oui Mademoiselle »
« Allô, tu es toujours là ? Ah si tu savais, le pouvoir, que c’est bon !
« … »
« Il va venir me remettre un rapport. Si tu avais pu l’entendre ! « Bien Mademoiselle », « Oui Mademoiselle », ah vraiment, je peux dire qu’il a bien compris la leçon. Tu vois, il faut savoir être ferme avec les hommes… Il suffit de savoir les dresser et après, ils te mangent dans la main ! »
« … »
« Bien entendu, il faut savoir repérer ceux-là, mais je t’assure que lorsque tu en trouves un, tu peux en faire ce que tu veux… Le plus drôle c’est que si tu ne le connais pas, il n’a pas l’air commode… attends, on a frappé »
« Entrez ! »
La porte s’ouvre et mon cher petit collaborateur entre, presque timidement. Il se retourne pour fermer la porte et donne un tour de clé. Bien… je me demande s’il se doute de ce que cela veut dire…
« Oui, c’est ce dont nous parlions »
« … »
Il s’approche et me tend le rapport. Je le saisis et le pose sur mon bureau sans un remerciement. D’un geste de la main, je lui fais signe de ne pas bouger. Il reste donc debout près de mon bureau, un peu mal à l’aise, les mains dans le dos…
« Oui, oui. Juste là ! »
« …? »
« Je ne sais pas trop, c’est une situation assez intéressante je dois dire… Non, bien sur que non, au contraire ! »
« … »
« Non, vraiment ? Raconte-moi ça ! »
Je lève les yeux vers mon collaborateur, qui attend sagement mes consignes. Je lui fais signe de contourner le bureau, puis d’un geste de l’index, je lui montre le sol. Il me regarde d’un air incrédule. Je fais pivoter légèrement mon fauteuil pour lui faire face. Mes jambes sont croisées, je balance doucement mon pied et constate avec satisfaction que mes gestes capturent toute son attention. De nouveau, je pointe mon index vers le sol, impérieusement. Il comprend qu’il doit s’agenouiller près de moi, ce qu’il fait… Calmement, lentement, je tend un pied vers lui. J’abaisse le combiné, posant ma paume sur le micro pour ne pas que Virginie entende et je lui ordonne
« Baise-moi les pieds ! »
J’écoute de nouveau parler mon amie, l’esprit un peu ailleurs. Oh, ce frisson qui m’a parcourue lorsque j’ai senti ses lèvres douces se poser contre le dessus de mon pied ! J’éprouve un merveilleux sentiment de toute puissance, ainsi installée dans ce bureau spacieux, calée dans mon fauteuil de cuir, avec ce garçon soumis qui m’embrasse humblement les pieds… Je décroise mes jambes, puis les croise de nouveau pour lui présenter mon autre pied et il poursuit sa tâche sans hésitation. Je porte des escarpins à bout fermé, mais mes talons sont découverts. Je ne porte pas de bas, ce qui me permet d’apprécier pleinement le contact des baisers de mon petit homme.
Il embrasse mes pieds avec délicatesse, parcourant tendrement chaque centimètre carré de peau qu’il effleure de ses lèvres. Je sens son souffle chaud, il embrasse ma cheville à présent, puis mon talon nu…
« … ? »
« Pardon ? oh, non… non bien sur ! Mais qu’à-t-elle répondu ?
J’ai un peu honte de ne plus faire attention à ce que me raconte Virginie. Je regarde vers le bas. Mon petit chien s’est tapi face contre terre pour aller embrasser le talon du pied que j’ai gardé au sol. Son dos est exactement placé sous le pied que je balance avec nonchalance pendant qu’il me vénère. Un instant, j’imagine poser ce pied bien à plat sur son dos pour marquer sa belle chemise blanche de mon empreinte, mais j’ai d’autres envies à présent… des envies beaucoup plus précises…
« … »
« Hmm, ça se pourrait… Explique-moi pourquoi ?
Je donne un léger coup de talon dans le dos de mon adorateur pour qu’il se redresse. Masquant de nouveau le micro de la main, je lui souffle « Retire moi mes chaussures et lèche-moi les pieds »
La scène est irréelle. Il obéit à mes ordres sans discussion. Je ressens une chaleur dans mon bas-ventre et de délicieux frissons. Sa langue qui me caresse les orteils, si douce, si docile. Mmmmm, ohhh, je n’aurais jamais cru que ça pouvait être si bon…
Me revoici discutant distraitement avec mon amie. Lui en bas, à mes pieds, réduit au rang d’animal de compagnie, d’esclave lècheur de pieds. Parce que j’en ai envie. Pour mon plaisir. Sa langue s’infiltre entre mes orteils, oh, il me rend folle… Je me demande quel goût ont mes pieds… Quelle idiote, je n’ai pas à m’en préoccuper, ce n’est qu’un esclave. Il fait ce que je lui ordonne. Mmmm, oui, lèche-moi comme ça, oui, juste sous les orteils… ohhhhh, presse bien ta langue juste en dessous d’eux…. Mmmm. Il faudrait qu’il fasse ça plus souvent… c’est bien, tête mes doigts de pieds, ouiiiiiiii, doucement… suce-moi les orteils comme un petit chien…
« …? »
« Hmmmm, oh ?! Excuse-moi Virge… Ecoute, il vaut mieux que je te laisse. Oui, si, il est toujours là, mais pas maintenant. Je te raconterai, je te promets… Tu n’imagines pas ! hmmmmmmm… Si, promis !!! Il faudra que je te fasse essayer ça ! Tu vas adorer !
« … »
« D’accord… oui… d’accord. Bises »
—
Satané rapport ! Il n’en finit pas. Je repense à ce qui s’est passé tout à l’heure dans ce même bureau. Dieu que c’était bon… Je n’aurais jamais imaginé qu’on puisse ressentir un tel plaisir juste en se faisant lécher les pieds… A moins que ce ne soit l’ivresse du pouvoir ? Elles me serrent ces chaussures, et puis j’ai chaud. Nom de nom, il est déjà 18h20 ! Je n’ai pas vu passer le temps ! Pourvu qu’il ne soit pas déjà parti !
Je décroche mon téléphone, un peu anxieuse. On décroche.
« Yann ? »
Je me sens soulagée, je sens un profond désir monter en moi. Du bout de mon escarpin, je fais glisser de mon talon la bride qui retient ma chaussure, déchaussant mon pied droit…
« Oui Mademoiselle ? »
Je m’accorde un bref instant de silence, pour savourer l’instant. La bride de ma chaussure gauche a glissé à son tour… D’une voix ferme, je lâche un ordre bref :
« Au pied »
Partie 2 svpppp