Le chevalier à genoux

| |

_thumb_DontBreakEyeContact5_640x360

A genoux, le chevalier promet de donner sa vie pour la princesse, une vie qu’il compte lui dévouer à chaque instant en hommage à son être.

Le chevalier à genoux attend sa princesse derrière la porte, elle qui a bien voulu baisser les yeux vers lui, un honneur qu’elle lui a fait ce jour là. Certes, il ne partage pas sa vie et ne peut encore vivre dans son ombre mais il est là, chez elle, chez cette femme à qui il a promis de se dévouer. Le parcours semble encore long pour devenir son fidèle servant, mais ce mois passé à venir chaque jour s’occuper de son intérieur lui a paru comme une renaissance. Enfin, une femme l’a compris, une femme a pris conscience que nous les hommes pouvions les aimer pour ce qu’elles sont et non pour leur simple apparence.

Cette femme, il l’entend arriver, en un mois, il a appris à reconnaitre sa manière de rouler à l’entrée de la rue. La porte de la voiture claque devant la maison. Ses pas se rapprochent de la porte d’entrée. Il baisse la tête et regarde le sol pour ne pas la salir de son regard au moment où elle franchit le seuil de son logis et il attend, elle n’aime pas l’entendre sans qu’elle lui ait demandé de parler.

Ses pieds sont devant lui et il sent son parfum l’entourer d’un halo de bonheur, elle est là et lui aussi. Elle pose sa veste sur les bras qu’il tend devant lui et il l’entend se diriger vers son canapé.

– Vas me faire un thé et viens à moi, j’ai une belle surprise pour toi!

Il s’empresse de ranger la veste dans la penderie et va faire chauffer de l’eau pour le thé. L’eau prête, il apporte le thé à madame assise dans son fauteuil en cuir. Elle ne prend pas la tasse de suite et le laisse attendre le plateau dans les bras qu’elle ait terminée sa cigarette. Elle se saisit de la tasse et lui fait signe qu’il peut poser le plateau sur la table basse. Ceci fait, il reste à genoux à attendre son bon vouloir, il est si près d’elle, il sent presque la chaleur de son âme.

– J’ai une surprise pour toi si tu veux avancer plus loin dans notre relation.
– Oui Madame, je… une gifle l’arrête net.
– Tu parles quand je te le dis pas avant, ne me fais pas regretter l’honneur que je m’apprête à te faire. Donc je disais que j’ai une surprise qui va te permettre de te rapprocher encore plus de moi. Tu me sers efficacement jusque là et je veux que nous allions plus loin en te laissant une clé de chez moi pour que tu puisses venir à ma demande sans que je sois là pour t’ouvrir et que tu puisses aussi partir avant que je sois rentrer. Tu dois comprendre que tu ne me verras pas plus qu’avant, es tu d’accord? réponds moi honnêtement.
– Oui Madame, je suis d’accord.
Elle sort une clé de son sac et la jette devant elle.
– Prends là et rentre chez toi!

Il met la clé dans sa poche et embrasse une dernière fois le sol devant elle et rentre chez lui le cœur léger en serrant la clé dans ses mains comme si c’était la chose la plus précieuse qu’il ait jamais possédée. il achète son repas du soir en chemin et rentre au plus vite, elle ne lui autorise qu’une demi heure pour faire les trajets entre chez elle et chez lui, trajets limitées aussi pour se rendre au travail, le reste du temps, il doit toujours être joignable sur son téléphone fixe. Une fois chez lui, il ne mange même pas, contemplatif de cette clé qui lui permet de faire encore plus pleinement partie de la vie de sa princesse. Il est rêveur et s’endort avec une facilité déconcertante, cette clé à côté de sa tête. La sonnerie du téléphone le réveille au milieu de la nuit.

-Allo!
-Viens m’apporter un verre d’eau j’ai soif, dépêches toi!

Elle raccroche et le laisse interdit. Elle m’a appelé, vite il enfile ses vêtements et part en courant chez elle, il n’a qu’un kilomètre à faire mais c’est essoufflé qu’il parvient chez elle tant il s’est pressé. Il sort la clé et rentre chez elle dans l’obscurité, il n’ose allumer la lumière et c’est à la lumière de la lune par les fenêtres qu’il se rend devant la chambre de Madame qui lui ordonne d’entrer après qu’il eut frappé. Il n’ose à peine y croire, elle est là dans ce lit qu’il fait depuis un mois, elle est là devant lui, avec la beauté d’une femme sans tricherie, le visage endormi et belle, plus belle que jamais dans cette intimité qu’il a si souvent imaginé sans jamais croire la vivre un jour.

Elle prend le verre et le boit doucement pendant qu’il l’admire.
-Tu n’es pas là pour te rincer l’œil, tu peux rentrer chez toi maintenant. Demain sur le chemin de ton travail, tu fais le détour par chez moi, tu me laisses deux croissants dans la cuisine et tu lances le café à couler, le tout sans bruit. Ensuite, journée normale, tu viens faire le ménage après ton travail, mais tu pars dès que tu as fini, je t’appellerais si besoin.
-Bien Madame.

À reculons, il sort de la chambre tête basse et rentre chez lui avec le bonheur et la joie d’un écolier découvrant les premiers frissons de l’amour.

( à suivre)

Previous

Maîtresse Roxanne

Etudiant soumis à la recherche de sa première dominatrice

Next

1 réflexion au sujet de « Le chevalier à genoux »

Les commentaires sont fermés.