Déshumanisation d’un homme soumis (1)

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Voici l’histoire de mon acceptation en tant qu’homme soumis!

Veuf à 60 ans.
Vieux pour la plupart, je portais mes 60 ans sereinement, jusque ce jour où je me retrouvais seul, sans enfant, sans projet défini, juste seul.
Après les quelques mois d’hébétude, de peine, de mise en ordre d’une vie nouvellement solitaire, mon regard se portait sur un nouvel horizon encore indéfini. Je travaillais encore et regardais les pistes de vie avec un recul certain… Voyages, associations, amantes ou amis et amies, vie culturelle…

Bascule vers l’irrémédiable rupture…

La bascule, la bascule vers l’irrémédiable rupture, s’est opérée je crois ce jour-là, dans un petit magasin proche de chez moi.

Je faisais quelques courses et me retournais un peu brusquement dans l’allée principale de ce petit magasin. Je me retrouvais alors nez à nez avec une femme brune, élégante, très droite au visage sévère que je venais de bousculer sans bien sûr le faire exprès. Son regard me fusilla, son attitude hautaine me cloua sur place, allumant une lumière oubliée depuis longtemps.

Instinctivement, je baissai la tête et m’excusai en bredouillant tandis que mon sexe semblait se réveiller d’un long, très long sommeil. Elle se contenta de me fixer et de murmurer à mon adresse un « pauvre minable » que je fus seul à entendre mais qui me cloua sur place. Mon cerveau reçu un flash blanc et des années de fantasmes, de rêves inavoués et inavouables, de branlettes solitaires vinrent balayer toutes mes pensées, toutes mes perspectives, tous mes projets.

Je marchai comme un automate vers la caisse et réglai mes courses. Ensuite, je repris le chemin de mon appartement, sonné comme un boxeur qui vient de se prendre un uppercut en pleine figure.
Arrivé chez moi, je rangeais mécaniquement mes courses et m’asseyais sur mon canapé, la tête entre les mains, avec pour seule mélodie au front ce simple « pauvre minable ».

Ces dernières années, la vie m’avait éloignée de ces désirs sombres de soumission. Les épreuves traversées avaient fortement réduit mes désirs et ma vie sexuelle était quasi inexistante. Et voilà ce simple « pauvre minable » qui venait réveiller des désirs enfouis et mon sexe demeurait dressé depuis que cette voix inconnue l’avait réveillé.

Retour de mes fantasmes d’homme soumis!

homme soumis

Retomber dans ces travers sombres ne me convenait pas. Je savais d’expérience que l’homme soumis peut passer des années à rêver de rencontrer une femme dominante sans jamais la trouver, surtout à mon âge. Que beaucoup n‘ont qu’une vénale ambition et que l’écart entre fantasme et réalité est un gouffre immense.

Non, ce n’était définitivement pas pour moi.

Je balayai, donc, ces dernières heures d’égarement et me redressai, sûr de moi.
Jusqu’au soir… Car une fois couché, les pensées sournoises vinrent à nouveau réveiller ma libido. Mon sexe appelait de ses vœux la Maîtresse dominatrice.

Je me tournai, me retournai, refusant de céder ! Je ne dormis pas.
Vers 4h du matin, la queue dure encore, je décidai une ultime concession et entamai une masturbation, illuminée par ce visage sévère, croisé dans la journée. Je m’imaginais à genoux devant Elle, lui baisant les pieds, lui offrant ma chasteté, enchainé et parfaitement soumis. La jouissance vint rapidement, forte, implacable, inéluctable.

Enfin, je m’endormis.

Déjà, en moi, je savais que j’étais vaincu.
Une seule concession et tout bascule. Je me réveillais le sexe dur encore, les doutes dissipés.
L’obsession primaire, celle que j’avais mis des années à calmer, repousser, oublier… était là, cette fois-ci, je savais que rien ne pourrait la renvoyer dans les oubliettes.

Je buvais mon café, plus éveillé que depuis bien des années, vieux sans doute, mais plus déterminé que jamais.

Création d’un profil sur Slave Selection

Je commençai à lister, déjà, les actions à mener dans ma tête.
Physiquement, je devais répondre aux attentes habituelles des femmes dominantes. Je n’étais ni bedonnant, ni chauve! C’était déjà une première chance. Je savais qu’à 60 ans, il serait très, très difficile de trouver une femme dominatrice intéressée. En effet, comme il y a beaucoup d’hommes soumis, les Maîtresses dominatrices, dans la quarantaine,  n’ont que l’embarras du choix.

Je me regardai dans la glace, conscient du défi, mais toujours parfaitement décidé.

Je commençai par une épilation en règle. Dans le même temps, je recherchai dans mes souvenirs les sites potentiellement intéressants.

Le premier d’entre eux bien sûr, Slave-Selection.

Une fois l’épilation terminée, je me retrouvai nu, véritablement nu puisqu’épilé de fond en comble!

Ensuite, je m’assis devant mon ordinateur et je décidai de me connecter, au site de rencontres, Slave-Selection et ce, pour créer un profil.

J’avais la chance de vivre  à Paris. Le nombre de dominatrices potentielles y était plus élevé, mais le nombre d’hommes soumis potentiel aussi… Je choisis mes mots avec attention, décrivant mes capacités, mes maigres attentes (je n’en avais pas vraiment), et mes tabous (sang, scato).
Je ne mentis pas sur mon âge, qui me semblait être un handicap majeur. Cependant, mentir à sa potentielle Maîtresse, c’est se mentir à soi-même, et cela n’a aucun sens.

Contacté par une Dominatrice parisienne

Il y eut beaucoup de visites, rapidement, sur mon profil, sans doute l’attrait de la nouveauté. Cependant, je ne reçus que très peu de messages! Je n’étais pas surpris. Il y avait beaucoup de dominatrices jeunes, en recherche de domination financière.

Je me concentrai sur les dominantes de plus de 55 ans, hélas peu nombreuses!  Aussi, je leur adressai à chacune un message personnalisé après avoir lu leur profil, s’il me semblait intéressant.

Je consacrai toute la journée à regarder d’autres sites et à créer des profils. Eventuellement, j’envoyai quelques messages. Ainsi, la journée passa très vite. Mon sexe ne débanda pas, après tant d’années d’absence. Toutes ces lectures et écritures lui redonnaient vie.

Le premier et seul message d’intérêt arriva vers 20h. Une dominante de 65 ans, vivant à Paris. Je m’empressai de lire son message.

« Veuf et sans enfant, tu sembles humble et comprendre qu’à ton âge, tu ne peux pas espérer grand-chose d’autre que servir sans rien en retour. C’est déjà bien. Tu pourrais m’intéresser, mais il faudra faire preuve de beaucoup de patience, de volonté, de motivation et d’abnégation pour conserver mon attention. Si tu penses que tu es capable de tout cela, envoie-moi ton tel. »

Je relisais son profil, femme de 65 ans, « quelques rondeurs, 1m75, en recherche d’un sous homme soumis conscient de la place qu’il doit occuper, sans autre ambition que satisfaire sa Maîtresse. Je punis si besoin, je veux une obéissance parfaite. »

homme soumis

 

J’envoyais mon numéro de téléphone.

La soirée avançait sans rien de palpitant jusqu’à ce que mon téléphone sonne, vers 22h.

  • Tu m‘as envoyé ton numéro de téléphone depuis Slave-Selection?
  • Oui Madame,
  • merci de daigner me rappeler.

Premiers échanges par téléphone

Je l’appelai de suite!

  • Epargne moi les jérémiades habituelles! Tu es vieux, assez laid, sur tes photos en tout cas, apte à pas grand-chose à priori. Cependant, tu sembles conscient de ton infériorité, et tu sembles motivé, ce qui n’est déjà pas si mal. Je peux te mettre à l’épreuve. Si tu fais preuve de persévérance et que tu démontres ton absolue motivation, j’aurais peut-être quelque chose à te proposer.
  • Je Vous remercie Madame, je serais très heureux de Vous montrer ma parfaite motivation.
  • Bon… Me convaincre sera difficile et long, très long. Je me fous de tes envies et autres fantasmes d’homme soumis, et je n’aime pas perdre mon temps. Donc les trois premiers mois, je m’implique très peu, c’est à toi de convaincre. Si tu passes cette étape, je m’impliquerai un peu plus. Pour info, moins d’un soi-disant homme soumis sur 30 parvient à retenir mon intérêt durant cette période. Toujours intéressé ?
  • Oui Madame, je Vous remercie.
  • Durant cette période, il est hors de question que tu continues ta recherche bien sûr. Tu dois te consacrer à plein temps à me convaincre. C’est clair ?
  • Oui Madame, parfaitement clair.
  • Et tu ne verras à quoi je ressemble et tu ne sauras ce que j’attends et propose qu’après cette période.
  • Bien Madame.
  • Très bien, je vais t’envoyer par message tes instructions. Elles seront modifiées en fonction de mon humeur… Tu as mon numéro de téléphone mais tu n’as pas le droit de l’utiliser en dehors des instructions que je vais t’envoyer. Fais ce que je dis, tout ce que je dis et rien que ce que je dis. Je dois préciser car la plupart ne comprennent pas le sens du mot soumission…
  • Je ferai selon Vos demandes Madame. Merci Madame.

Elle raccrocha. Je désactivai mon profil, adepte de l’obéissance réelle. J’attendis des instructions par message, mais elles ne vinrent pas. Je me couchai, le sexe dur et attentif au moindre bruit de mon téléphone.

Je m’endormis presque certain que rien ne viendrait finalement.

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Au service de sa secrétaire dominatrice et de son mari (3)

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1 réflexion au sujet de « Déshumanisation d’un homme soumis (1) »

  1. Pressue le meme age, situation… Quelle chance opportunité pour toi.

    Vivement la suite de votre recit

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