Un adulte amoureux
J’ai surtout eu la très grande chance de rencontrer, peu après l’âge de vingt ans, celle avec laquelle j’ai construit notre vie gynarchique, sans connaître les pénibles essais infructueux de la jeunesse.
Elle a un charme certain, une beauté à mes yeux, une sensualité qui ne demande qu’à s’épanouir, mais par-dessus tout, une intelligence qui s’ignore tant elle est naturelle. Pas d’orgueil mais une tranquille approche de la vie à travers les obstacles les plus imprévus.
Elle aime être admirée et a besoin d’être stimulée. Il faut savoir aider, encourager, canaliser et suivre des intuitions souvent inimaginables pour un homme. Elle est un pur joyau.
Fille unique de parents inaptes à l’éducation d’une enfant, Elle a pu trouver chez un de ses grands pères la seule boussole digne d’une vie dans notre siècle, celle du travail, de la compétence et de la vérité. Dotée d’un père bien né, Elle ne voyait nul intérêt à vivre avec un homme. A l’image de sa mère, une Femme extrêmement douée qui, par paresse, par facilité ou dans un souci de santé a accepté d’unir tardivement son destin à un être médiocre comme tant d’hommes de cette génération mal élevés dans un monde machiste dont ils ont hérité après que deux guerres aient éliminé nombre des plus doués.
Elle, leur fille, le joyau, a affronté les menaces de viols, les indélicatesses mutilantes et les égoïsmes d’adultes aussi
aveugles qu’irresponsables.
Alors pourquoi donc aurait-Elle donné suite aux avances d’un jeune homme sincèrement amoureux, plutôt beau garçon et à la voix caressante, doué pour les études après le spectacle du père et de beaucoup d’adultes de cette génération se comportant en parasites pour mieux tirer profit des services des femmes de toutes conditions et de toutes origines ?
De longues fiançailles
Après une demande en mariage très maladroite du jeune homme inexpérimenté le jour de ses vingt ans et en
dépit d’une fréquentation assidue et charmante durant trois ou quatre mois, il a bien fallu constater qu’Elle, le
joyau, ne se déciderait pas.
Assidu mais trop ignorant des arcanes du cœur, le beau gosse constata, sans l’avoir prévu, que c’est finalement le retrait et la résignation qui lui permettraient de combler tous ses espoirs.
Un soir, une rencontre inattendue avec Elle, en un lieu symbolique, me vit recevoir de sa main une lettre pressante
pour un rendez-vous le lendemain matin dans notre café préféré. J’ai tout bousculé pour être au rendez-vous et résisté à une bonne heure d’intenses échanges avant de constater que ses ambitions et les miennes, dans tous les domaines, convergeaient à la condition que l’une et l’autre, nous ayons assez de courage, de détermination et d’intelligence pour surmonter, contourner, exploiter ou survoler tout ce qu’offre une vie et même deux, voire davantage.
Nous voici donc fiancés et dans l’attente d’une situation rémunératrice pour vivre en couple et se marier, l’un et l’autre ne pouvant se faire que simultanément pour éviter le scandale public. J’appris alors, de la bouche même de ma fiancée, qu’une femme de ma promotion n’avait d’yeux que pour moi. Je ne l’avais pas même remarquée et j’étais sans doute le seul dans cette ignorance. Aucun regret, bien sûr et un simple sourire complice.
Enfin, le mariage
Je savais aussi qu’Elle, le joyau, avait pris l’habitude de faire porter ses skis ou ses valises par des garçons, chevaliers servants, en de multiples occasions, mais la nature m’a doté d’une absence totale de jalousie, non par veulerie mais dans une confiance lucide enrichie par des échanges quotidiens, francs et loyaux.
Bien plus tard, un ami me souffla que pour éviter ces désagréments, il est préférable de choisir une femme laide. Peut-
être voulait-il m’énerver ou m’avertir. J’en ris encore et le plains sincèrement.
L’attente heureuse et tendre dura dix-huit mois et nous apprîmes ensemble la patience. Lorsque j’ai enfin gagné de quoi vivre modestement dans l’indépendance, nous nous sommes mariés. Nous étions aussi vierges, l’une et l’autre! Merveilleuse et enivrante découverte mutuelle mais que de risques surpassés dans une innocence si décalée chez des êtres pourtant mûrs et lucides. Les miracles existent ; nous le croyons encore.
Naissance d’un couple Gynarchique
Je savais dès le début qu’Elle est énergique : un rock dansé avec Elle est un balancement dynamique, équilibré par un bras ferme, un poignet rythmé et un accord rigoureux pour enchaîner les mouvements d’un simple geste, quasi imperceptible.
C’est à l’image de notre couple, deux amoureux respectueux et attentifs qui protègent leur intimité pour vivre secrètement leur complicité profonde sans la moindre révélation dans leurs vies familiale ou professionnelle.
Là est la clef du succès qui permet à chacun de conduire ses activités professionnelles en toute indépendance réciproque, avec leurs hauts et leurs bas, tout en s’aidant dans une intense solidarité de conseils échangés. Le succès de notre vie amoureuse exige, comme toujours, des adaptations et des concessions mais il est le précieux résultat de l’épanouissement secret de chaque membre du couple dans les arcanes ignorés de leur intimité.
Il en a toujours été de même au regard de la vie familiale.
Rien ne filtre. Nos enfants n’ont jamais été en état de déterminer qui commande. Ils comprennent que chacun de leurs parents à ses domaines d’initiatives. En fait, ils ne peuvent pas même deviner l’intensité de la relation du couple.
Ils savent que l’amour est fort et que leurs parents ne peuvent guère se passer l’un de l’autre mais ils ne peuvent entrer plus loin dans le secret. Si le succès des vies familiales et professionnelles est au rendez- vous, la voie est libre pour vivre en couple l’intimité la plus profondément mystérieuse de la Domination et de la soumission.
Du mariage à la pratique de l’échangisme
Je savais qu’Elle savait commander aux hommes, à certains du moins, qu’elle peut assujettir en leur fixant des
rendez-vous incertains pour la servir et je m’en amusais. J’ai toujours pensé qu’une Femme puissante s’affirme au fil des décennies au point que la Femme de 30 ans est transfigurée par rapport à la même de 20 ans et ainsi de suite au rythme de chaque décennie.
Mais au début de notre mariage, je n’imaginais pas que je passerais de l’état de mari à celui de soumis.
Est-ce moi ou Elle qui avons orienté notre couple vers l’échangisme ?
Je pense que ce fût moi mais avec le recul je n’en suis plus du tout certain. J’ai en tout cas acquis la conviction dès cette époque qu’après les découvertes réciproque de l’amour charnel, Elle ne pourrait s’épanouir que dans le poly-amour. Il est certain que j’ai dû vaincre ses réticences mais une Femme aussi attirante rencontre des propositions constantes et Elle me parla d’un certain Paul, séducteur aiguisé ; je l’encourageai.
Cet après-midi qu’elle passa dans un établissement parisien avec cet homme qu’elle ne revit ensuite qu’une fois ou deux, lui donna les clefs de l’épanouissement de sa jouissance tandis que moi, le mari, inquiet du succès de la démarche mais convaincu de la nécessité de ce passage, j’attendais en me tordant de douleurs internes très significatives.
Parmi ces clefs, il y eût l’échangisme pratiqué avec parcimonie et prudence mais bien nécessaire pour que, sécurisée par ma présence, Elle puisse se livrer à toutes les fantaisies.
Je me souviens d’un rock que nous achevâmes seuls sur l’étroite piste de danse sous les applaudissements chaleureux de libertines et libertins heureux d’avoir si bien découvert les expressions de notre complicité au fil de virevoltes audacieuses.
Acceptation de mon entière soumission avec la cage de chasteté
Les Femmes puissantes sont des Reines, dans ce milieu car elles disposent de tout ce que proposent les mâles les plus divers. Il est clair que j’observais avec émotion et qu’Elle ne supportait pas que je m’aventure.
La soumission dans l’amour, je l’ai découverte puis acceptée pour la vivre sans retenue à la suite d’un événement onirique. J’ai abandonné le fait de profiter de la moindre occasion pour railler une Femme lassée de ces écarts pour adopter un profond et silencieux respect de cette Femme.
J’en fis le serment solennel au cours d’un après-midi, en Corse, dans une piscine. Nous étions seuls et nus. Jai juré que plus jamais je n’utiliserais mon humour en public à son détriment. Ma Maîtresse considère que c’est par ce serment que je me suis rendu à sa domination et que j’ai enfin accepté mon entière soumission.
Avec le recul du temps, je sais aujourd’hui qu’Elle a parfaitement raison.
J’appris par ses amies que, dans leur cercle, Elle parlait tout le temps de moi comme si mon absence physique lui était pénible et je multipliai les serments de soumission à sa Domination, soit par contrats, soit par des requêtes laissées derrière la porte de notre appartement pour être lues à son retour, soit encore de bien d’autres manières.
Sur ma proposition, la cage de chasteté fit son apparition et elle en prit le commandement occasionnel mais exclusif. La nudité du soumis devint la règle en privé, sa féminisation fut encouragée, sa dépendance imposée.
Le vouvoiement en privé, dans notre couple gynarchique
Je me souviens avec la plus grande précision du lieu et du jour où, sur ma question concernant la pratique du vouvoiement dans notre intimité, elle m’indiqua, comme une évidence, que désormais, je devais La vouvoyer en privé et L’appeler clairement « Maîtresse » sauf à changer pour « Madame » en présence de tiers.
Je mis quinze jours à accepter de devoir La prévenir ou Lui rendre compte de mes occupations comme de mes déplacements, un silence de deux heures d’horloge étant toléré, mais pas davantage. Quinze jours d’angoisse et de réflexion à l’issue desquels je me rendis humblement et entièrement à Maîtresse, certain que c’était pour moi, comme pour Elle, la seule façon de s’aimer et d’être heureux.
Après ces étapes capitales, tout devint plus simple. Maîtresse prit le commandement exclusif de mes éjaculations. Je dois soit attendre ses directives et ses ordres pour bander à sa convenance, en Elle ou devant Elle, soit je ne dois éjaculer que sur son ordre en me masturbant selon ses prescriptions au terme d’un abandon de plus en plus total sous les stimulations des tétons, du cul, des fessées ou les claquements des testicules ou de la verge afin de la faire bander au maximum de son volume.
Un ami, soumis et heureux, dans un couple gynarchique, m’avait mis en garde avec une réelle gravité et une profonde satisfaction : « Attention, lorsque tu auras franchi, par amour, le pas de la soumission à une Maîtresse, tu ne pourras plus reculer et tu devras t’abandonner à sa Puissance pour vivre pleinement l’aventure du bonheur de La servir».
Inscription à l’Académie Gynarchique
Plusieurs mois passèrent en cet état avant que je connaisse l’angoisse d’un vide. Comment s’abandonner plus encore ? Comment combler ce besoin de servir dans l’Amour de la soumission une Maîtresse satisfaite de son œuvre quand le soumis ressent le besoin d’entrer plus profondément encore dans son état de dépendance.
Après avoir épuisé les charmes du site « Je domine mon mari », lequel d’ailleurs s’interrompit, « soum », comme l’appelait Maitresse, explora des sites comme DominaMag sans bien comprendre tant ils lui parurent excessifs et invraisemblables ou Slave selection.
Il y a quelque mois, à l’insu de la Maîtresse, je me suis enhardi au point de m’inscrire sur ce site et de répondre à des questions, sans fard, sur ma soumission à une Maîtresse, sur notre couple, gynarchique, la fréquence de mes éjaculations ou la taille de mon pénis.
Quelques jours plus tard, au moment où je m’envolais pour un voyage au Japon, je reçus de brèves consignes impérieuses à exécuter sans délai et l’information selon laquelle ma formatrice à la FLR de l’Académie Gynarchique serait Madame Caroline No.
Cette coïncidence entre un voyage en forme de retraite et la Domination immédiate de Maîtresse Caroline
marque à jamais ma vie et celle du couple gynarchique que je forme en soumission avec Maîtresse.
Nous sommes ainsi entrés, Elle et moi, en Gynarchie.