Je l’attends toujours… je veux bien être un homme soumis, un toutou, mais cela ne m’empêche pas d’être lucide. ELLE NE VIENDRA PAS ! Puis plus le temps passe, plus j’ai l’impression de m’adresser à un fantôme… Je reçois quelques photos de ses pieds, quelques portraits de son beau visage, quelques messages où elle me dit que je lui manque, bien sûr cela me stimule… comme la chance de pouvoir la voir à mon arrivée en France au mois de juin cette année, juste obéir et la servir. JE DOIS Y CROIRE pour ne pas perdre la raison. Avec l’espoir qu’un jour, je serais enfin son esclave au temps réel.
Puis jamais une communication de vive voix, que des textes, un Facebook avec son nom, mais jamais rien de personnel sur celui-ci, juste quelques photographies de poupées qui jouent un jeu sadomasochiste. Une impression que plus rien n’existe, même pas l’espoir. Mais, cela n’est-il pas dans les règles à suivent d’un soumis, en perdant son âme et son humanité au service de sa Maîtresse, IL N’Y A PLUS RIEN, seulement une envie de suivre ma Domina jusqu’aux portes de l’enfer ou du paradis, vers cette voie qu’elle voudra bien généreusement me donner.
Mon passé d’homme soumis !
ALORS, je pense avec nostalgie à mes anciennes Maîtresses…
Comment peut-on avoir le goût de la soumission et de la douleur ? Peut-être faut-il chercher dans l’âme de mon enfance, mais cela a-t-il de l’importance ? Alors, cette recherche de la douleur s’est approfondie comme un plaisir devenant une nécessité pour mon bien-être. J’ai toujours eu une double vie, mais qui n’en a pas ? Ce qui ne m’empêchait d’aimer sincèrement mes compagnes féminines, puisque cela ne restait qu’un jeu sans rapport physique…
On représente souvent le sadomasochisme comme un rêve pervers ne menant qu’à la brutalité, la bestialité et l’horreur. Mais, et cela malgré les rumeurs du jour : l’amour est présent.
Le divin marquis de Sade fut un auteur qui attachait mes souhaits à mes fantasmes. Histoire d’O me fit l’honneur de me faire bander en m’imaginant d’être à la place de ces esclaves femmes, qui étaient fières d’appartenir à leurs Maîtres en montrant les traces de fouet sur leurs corps asservis d’une main de fer.
Je regardais souvent dans la rue, dans le métro les pieds des femmes, leurs chaussures ou leurs bottes, faisant d’elles des Maîtresses ou des femmes ordinaires de la vie de tous les jours ; leurs allures faisant d’elles de futures Déesses.
Difficile de s’assumer en tant qu’homme soumis
Ne plus penser qu’à servir ma Reine ; moi simple serviteur.
Mais, comment peut-on avouer à l’âge de vingt-trois ans, cette foutue idée qui me tenaille aux fonds des tripes comme obéir et souffrir ! Il faut pour cela de la maturité. Et je ne me vois surtout pas annoncer à ma petite-amie : oh ! Fais-moi mal, je veux être ton esclave.
Était-ce déjà pour me punir de ma jeunesse, de mon futur. Souffrir, c’est mieux se connaître, car tu apprends à contrôler ta peur de la souffrance.
Alors pour compenser, il y a le minitel, mais les rencontres sont rares. Plus souvent des hommes que des femmes. Je me rappelle, la seule personne que j’ai pu rencontrer était un homme. Ne pouvant pas trouver son appartement dans sa putain de banlieue ! Je suis arrivé à la bourre, trop tard à son goût. Il n’était plus prêt, alors nous avons bu un verre et je suis parti.
J’oubliais, il y a eu aussi cette personne au téléphone qui voulait me tester en me demandant de me mettre une petite cuillère dans l’anus. Et aussi cette Dracula me donnant rendez-vous à une station de métro, et qui n’est jamais venue.
Les professionnelles du téléphone ne sont pas mieux, comédiennes médiocres qu’on entend tricoter entres deux ordres et deux insultes pour un prix décadent. Pas moyen de se branler !
Il ne me reste plus que les femmes de métier, mais à quel prix ? C’est cher. Mais, ce besoin est présent.
Un miracle de dominatrice. Et en plus, elles aiment dominer ; enfin je peux assouvir mes rêves. Ce n’est plus de la petite branlette, mais la réalité.
Il y a eu Sandrine, Natacha et bien d’autres. Enfin, je peux entrer dans leurs cavernes des milles et une tortures, devenant pendant une heure, le temps d’une session un soumis obéissant.
La soumission dans la peau !
La meilleure, c’est Maîtresse Françoise, d’abord pour ses tarifs intéressants, 100 euros pour une heure, prix raisonnable pour le milieu. Je deviens un habitué et je peux lui rendre visite une fois par mois. Mais ses qualités ne s’arrêtent pas qu’à un budget. Elle a aussi le talent de m’emmener dans un monde parallèle qui est mieux que de prendre une ligne. Bien sûr, elle me fouette, me sodomise, joue avec mes tétons…
Un jour, elle me fait inverser les rôles avec une de ses esclaves femmes. Mais il faut dire que je ne suis pas très doué pour cela ; alors du rôle de Maître je redeviens soumis. Allongé nu sur le sol, Maîtresse Françoise demande à cette femme de me pisser dessus. Puis je suis attaché à un siège, un godemiché dans l’anus. Offert en pâture au besoin de ma Maîtresse.
Certains disent que ce sont les soumis qui dirigent la danse dans ce genre de jeux ; alors que les dominatrices ne font que suivre les envies de ceux-là ; mais c’est une aventure à double tranchant en fonction du niveau de domination ; tant que cela reste un jeu sexuel sans amour avec juste le plaisir de l’instant pour unique fantasme. Il est possible que la Maîtresse suive le désir de son client.
Il y a beaucoup de personnes qui ont une sexualité totalement « normale », mariées parfois, mais qui recherchent pendant ces séances une échappatoire pour évacuer le stress de la vie ou du travail – rien de mieux qu’un petit coup de fouet pour oublier un instant cette vie qui ne fait pas de cadeaux.
Pour moi, il me faut aller plus loin, j’ai la soumission dans la peau !
Puis, suite au déménagement en Asie. Je dois chercher une nouvelle Maîtresse.
Maintenant, j’habite à Hong Kong, ville de lumière la nuit et connue pour ses loves hôtels à caractères exubérants et à thèmes divers.
À SUIVRE…
Eric Masson
Auteur des ouvrages suivants :
- Un dictateur peut-il en cacher un autre? (pamphlet) Edition du Net
- Le diable a ses raisons – Mon Testament (roman) Edition du Net
- Un meurtre à trois – Mon Testament 2 (roman) Edition du Net
- L’homme qui hait les femmes – Mon Testament 3 (roman) Edition du Net
- La littérature face à l’Histoire – Histoire de la littérature de l’Antiquité à nos jours (essai) Edition Paroles d’Expats
- Des petits plaisirs comme une tranche de vie (nouvelles) Edition du Net
- Erotica mon amour – Les amours noirs (nouvelles) Edition du Net
- Voyage en Chine (roman) Edition Paroles d’Expats
- A journey in China (novel) Edition Paroles d’Expats
- A PARAITRE
- La Révolution française était-elle misogyne? (Petit essai historique sur la place de la femme pendant la Révolution française)
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A retrouver sur : https://expat-lyrics.
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