Les verres tintèrent alors que leurs regards se croisèrent, les yeux de chacune plongeant dans ceux de l’autre. S… but une longue gorgée, autant parce qu’elle avait soif que pour masquer le trouble qui s’était emparé d’elle, et le feu de l’alcool la détendît aussitôt.
S. et Vanessa font plus ample connaissance!
Ce fut elle qui lança la conversation :
- Florence m’a dit que vous étiez sa cliente de puis quelques années, tout comme moi. C’est étonnant qu’on ne se soit jamais croisées avant.
- Oui, c’est vrai, c’est étrange, on ne se voit pas pendant trois ans, puis on se croise deux jours de suite ! Mais donc j’en déduis que vous avez un avantage sur moi : Florence vous a parlé de moi alors que je ne sais rien de vous…
- Si vous saviez tout ce qu’elle m’a dit sur vous ! fit S… dans un sourire. Non, sérieusement, Florence vous aime beaucoup et n’a dit que des choses très gentilles sur vous.
- Ah oui ? Et de quel genre, par exemple ?
- Eh bien en particulier, au risque de vous étonner, ou pas d’ailleurs, s’enhardit S… que le vin commençait déjà à désinhiber, elle n’a pas tari d’éloges sur votre gentillesse et votre physique qu’elle juge en tout point parfait…
- Voyez-vous cela, fit Vanessa avec un sourire entendu, sacrée Florence ! Bon, je la laisse juge, mais une chose est certaine, elle me connait sous toutes les coutures, comme elle vous connait vous-même je suppose. Elle vous épile
intégralement ?
- Oui, et il est vrai que du coup… répondit S…, souriant à son tour. Mais dites- moi, si vous venez régulièrement chez elle et si je vous vois ici aujourd’hui, sans doute habitez-vous dans le quartier ?
- Oh oui, j’habite rue de Grenelle depuis trois ans. Je me suis installée là quand je suis revenue de New-York pour un nouveau job.
- Ah, et que faites-vous dans la vie exactement…
S., de plus en plus sous le charme de Vanessa!
La discussion continua ainsi un long moment, pendant laquelle les deux femmes se dévoilèrent peu à peu l’une à l’autre. Leurs verres étaient vides et S… fit signe au garçon de les leur remplir à nouveau :
- c’est ma tournée dit-elle à Vanessa qui ne se fit pas prier pour accepter.
S… avait ainsi appris que la jeune femme s’occupait de la communication d’un grand groupe de luxe. Sa carrière s’était partagée jusqu’ici entre Singapour, New-York et Paris, où elle était très heureuse d’être revenue. Cette itinérance, disait-elle, était l’une des raisons pour lesquelles elle n’avait jamais trouvé l’âme-sœur.
S’y ajoutait le fait qu’elle n’avait jamais été prête à s’engager : elle aimait sa liberté, qui lui permettait de donner libre cours à ses désirs sans qu’elle ait à rendre de comptes à qui que ce soit. Elle se définissait comme une « épicurienne
polyamoureuse », traçant de ses doigts dans l’air les guillemets dont elle souhaitait entourer ce terme.
L’évocation, même sans plus de détails, de ces désirs, et la désinhibition que favorisaient les quelques gorgées de vin blanc que S… avait absorbées amplifièrent le trouble qui peu à peu s’installait en elle. Décidément, cette femme était charmante, et même plus que ça. Tout en discutant avec elle, S… ne se privait pas de contempler ce que la mini robe de Vanessa montrait d’elle plutôt qu’elle ne le cachait.
Attirance réciproque
Son regard avait de plus en plus de mal à résister à l’attrait qu’exerçait sur elle le buste que dévoilait amplement le décolleté de la jeune femme, qui, loin de s’en formaliser, lui demanda sans la moindre gêne, passant au tutoiement :
- Ils te plaisent?
S… rougit brièvement un peu étonnée par une telle spontanéité, et répondit après une brève hésitation, la tutoyant à son tour :
- Beaucoup, ils sont vraiment superbes, et ils semblent se tenir tellement bien, tellement naturellement ! Florence m’a dit que tu les gardais libres en permanence, je vois qu’elle a dit vrai.
- Florence est un peu indiscrète mais bon, il est vrai que j’aime les sentir totalement libres la plupart du temps, sentir les pointes frotter contre le tissu de mes robes ou de mes chemisiers. Elles sont très sensibles et durcissent vite, cela se voit en général assez nettement et j’aime susciter le désir de celles et ceux qui me regardent, comme toi en ce moment… Cela provoque souvent en moi un désir réciproque. Et d’ailleurs, tu sais, tes seins ne me déplaisent pas vraiment non plus, ajouta-t-elle avec un sourire charmeur.
S… rougit à nouveau mais ne répondit rien cette fois, à la fois flattée par le compliment cru de Vanessa et troublée un peu plus encore qu’elle ne l’était déjà par l’allusion de la jeune femme au désir qu’elle avait décelé en elle. Il est vrai que la vue de ces seins lourds et cependant parfaitement dressés, de la lisière de leurs aréoles sombres qu’elle pouvait apercevoir, de leurs pointes dures comme si elles cherchaient à saillir du décolleté blanc, faisait monter en elle ce qu’elle se refusait encore à considérer comme une forme d’attirance.
Vanessa invitée à dîner chez S., avec le mari de cette dernière!
Et pourtant, elle sentait la légère moiteur sans équivoque qui commençait à s’insinuer dans son entrejambe libre de toute entrave sous sa courte robe.
Sous l’effet conjugué de l’alcool et de son excitation grandissante, elle ne put réprimer une inspiration soudaine, se surprenant elle-même :
- Au fait, que fais-tu ce soir ?
Ce fut au tour de la jeune femme de marquer un temps d’hésitation avant de répondre :
- Eh bien, à vrai dire, un ami avec lequel je devais passer la soirée m’a appelée pour se décommander juste avant que je ne te voie. Je suis donc libre comme l’air ! Pourquoi cette question ?
- Ça te dirait de partager un plateau de fruits de mer avec mon mari et moi ? Je viens de le commander à la poissonnerie et cela me ferait très plaisir que tu te joignes à nous.
- C’est très tentant, d’autant que j’adore les fruits de mer ! Mais ça me gêne de m’imposer comme ça, et que va dire ton mari ? Il espérait sans doute un petit diner en amoureux avec toi…
- Ne t’inquiètes pas pour lui, fit S… d’une voix posée, montrant une sûreté d’elle- même dont elle ne se serait jamais crue capable, je peux t’assurer qu’il sera enchanté. Et d’ailleurs, ajouta-t-elle, se dévoilant comme elle ne l’avait fait avec personne jusqu’à présent, même s’il ne l’était pas, il n’aurait pas vraiment son mot à dire.
- Tu exagères, tout de même, fit Vanessa en riant.
- Non, non, je suis parfaitement sérieuse, je suis celle qui décide dans le couple, il obéit. Vraiment.
- Tu veux dire… commença la jeune femme, incrédule…
« Coming out » de S. en tant que Domina!
- Oui, je pense que tu m’as parfaitement comprise, fit S… avec une assurance qui, à nouveau, l’étonnait elle-même. Disons que nous nous aimons dans une relation totalement asymétrique, si tu vois ce que je veux dire. Cela te gêne-t-il ? Je le comprendrais très bien, ne t’en fais pas. A vrai dire, c’est la première fois que je parle de ça à qui que ce soit.
- Oui, je vois très bien ce que tu veux dire., fit Vanessa, impressionnée par l’assurance de S… Et non, je ne suis pas choquée, bien au contraire, c’est juste que je ne m’y attendais pas de la part de la femme du 7ème idéale que tu sembles être. Pour tout te dire, j’ai moi-même un peu pratiqué ces relations, dans les deux sens d’ailleurs, mais de façon très pointilliste en réalité, ça n’est jamais allé très loin. Vous vivez cela de quelle façon, ton mari et toi, ce sont de simples jeux, ou cela va au-delà de ça ?
- Tu comprendras ce soir, fit S…, volontairement mystérieuse, assez contente tant d’avoir cédé à cette pulsion qu’elle n’avait pas vu venir que de l’effet que sa proposition semblait avoir produit sur Vanessa. Vingt heures, ça de va ?
- Cela me va parfaitement, et je suis impatiente d’y être !
- Et moi donc ! S… regarda rapidement sa montre. Ouh là, il faut que je file, je n’ai pas vu le temps passer, fit-elle, hélant le garçon au passage.
Retour du mari de S. à leur domicile!…
Vanessa tînt à régler la totalité de la note malgré l’insistance de S…, et les deux femmes se levèrent en même temps. S…, qui faillit oublier son caddie, put une fois encore admirer la ligne remarquable de la jeune femme alors qu’elle ajustait sa robe après s’être levée. Après avoir échangé leurs numéros de téléphone et que S… eût donné à Vanessa son adresse, elles se séparèrent rue Cler.
Vanessa, un peu plus grande que S… et juchée sur de plus hauts talons, se pencha sur elle pour l’embrasser en guise d’au revoir. Pour la deuxième fois en 24 heures, S… sentit les seins de la jeune femme presser les siens, ses pointes dures contre les siennes. Les lèvres des deux femmes s’effleurèrent de façon équivoque. Elles se regardèrent droit dans les yeux, se sourirent, puis partirent dans des directions opposées.
Il était près de 19h00 quand elle entendit O… introduire sa clé dans la serrure. S… se leva pour l’accueillir. Il la vit aussitôt qu’il ouvrit la porte, et elle put voir dans son regard qu’il trouvait sa tenue très à son goût.
Elle le connaissait par cœur et elle avait gardé à dessein la robe courte et échancrée qu’elle portait déjà le matin pour faire les courses, sachant pertinemment qu’elle mettait en valeur ses formes plutôt qu’elle ne les cachait. Ils se sourirent et s’embrassèrent tendrement.
…Accueilli par son épouse S., sa Maîtresse Domina!
Il en profita pour placer la main droite sur les fesses de sa femme, qu’il glissa prestement sous le tissu de la robe.
Elle se laissa faire. Il comprit alors qu’elle ne portait rien sous sa robe, et il insinua ses doigts dans la raie. S… l’encouragea en entrouvrant un peu plus ses jambes, et il introduit plus avant ses doigts le long de la raie, puis de la fente de S… dont il put constater la moiteur. Il gémit doucement en signe d’approbation.
Elle le laissa faire quelques secondes puis glissa doucement à l’oreille de son mari :
- T’ai-je autorisé à me toucher ?
- …
- Je te parle, O, fit-elle d’une voix plus dure.
Le ton sec de sa femme au beau milieu de ce moment très tendre le surprit, mais il comprit qu’elle ne plaisantait pas, comme le confirmait la façon qu’elle avait eu de l’appeler par son nom d’esclave.
- Non Madame, pardon, fit-il sur un ton humble, retirant en même temps la main qui s’était aventurée entre les cuisses de sa femme.
- C’est bien, fit-elle, en déposant un baiser chaste sur les lèvres de son mari. Et tu vas être content, j’ai commandé un plateau de fruits de mer pour ce soir ! Je me suis dit que tu n’aurais peut-être pas trop envie de faire la cuisine après ta journée.
- Quelle bonne idée, c’est exactement ce dont j’avais envie, j’ouvrirai une bonne bouteille de blanc, s’exclama O…, visiblement enchanté à cette idée.
O. totalement nu, avec sa cage de chasteté…
- Je n’en attends pas moi de toi, O, fit-elle dans un sourire. Le plateau ne va pas tarder à arriver, n’oublie pas de donner un pourboire au livreur. Je vais aller me faire une beauté pendant que tu mets le couvert sur la grande table. Place deux sets côte à côte s’il te plait. Ah oui : une fois le plateau livré, déshabille-toi intégralement et enfile ton tablier de cuisine : c’est comme ça que je te veux ce soir.
- Bien Madame, répondit O… sans la moindre hésitation,
O. se coulait avec délice dans le rôle de l’esclave qu’il était devenu au fil des années, alors que S…, sa magnifique épouse, Domina, se dirigeait déjà vers la chambre, sans même attendre sa réponse.
Aussitôt le plateau de fruits de mer livré, O… s’était déshabillé comme le lui avait ordonné sa Maitresse. Totalement nu, ne portant que la cage de chasteté métallique qui contraignait son sexe de façon permanente, il enfila son tablier de cuisine noir.
Il entreprit alors de mettre le couvert, deux places côte à côte sur la table de la salle à manger. Il se sentait servile, et cela lui plaisait, faisant légèrement durcir son membre dans sa cage.
S… l’appela alors depuis la chambre :
- Au pied, esclave!
Il était rare qu’elle se comporte de façon aussi autoritaire, mais il aima ce ton méprisant qu’elle avait employé pour le convoquer et il se précipita dans la chambre. Il la vit, nue, superbe, cambrée et les seins arrogants, le regardant d’un air supérieur, et il s’agenouilla devant sa Maîtresse domina, sans une seconde d’hésitation, tète baissée. Elle caressa doucement les cheveux de son esclave comme elle aurait flatté la tête de son chien.
…au service de son épouse Domina!
- Je me veux très séduisante ce soir, O, et c’est toi qui vas m’habiller. J’ai sorti tous mes vêtements sur le lit, exécution !
- Tout de suite Madame, fit-il avec une humilité non feinte, sentant son sexe durcir un peu plus contre les barreaux de sa cage.
Toujours à genoux, O… se saisit des bas-jarretières noirs que S… avait déposés sur le lit. Il souleva délicatement le pied gauche de sa Maitresse Domina, commença à enfiler le premier bas en faisant crisser la soie délicate le long de la jambe, jusqu’en haut de la cuisse.
Ensuite, il fit de même avec le second bas, prêtant la plus extrême attention à ce que les jarretières des deux bas fussent situées exactement à la même hauteur. Il contempla son œuvre avec satisfaction, admirant le pubis totalement épilé de sa Femme Domina, encadré dans une symétrie parfaite par les cuisses gansées de noir.
Son sexe commençait à devenir douloureux dans sa cage.
- Embrasse-moi, exigea-t-elle.
Sans hésiter une seule seconde, O… n’eut qu’à se pencher légèrement en avant pour poser un baiser délicat sur ses lèvres à peine entrouvertes et parfaitement lisses du sexe de S… Il la remercia dans un murmure et, sachant qu’il ne devait pas aller plus loin, il se releva pour prendre le soutien-gorge déposé sur le lit.