Vers ma transformation en parfait soumis (3)

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parfait soumisVers ma transformation en parfait soumis (3)

Les filles sont parties; pour de bon, cette fois. Un instant s’écoule, je suis revenu à l’intérieur de l’appartement et je commence à décompresser.

Un coup de sonnette à l’interphone de la rue me fait sursauter, je ne sais pas si cela me concerne ( on peut entendre la sonnette même si ça concerne un voisin parfois), mais avec ces évènements qui me faisaient encore gamberger rien de tel pour entretenir un doute; je retourne à la fenêtre pour me convaincre qu’il fallait en finir avec toute élucubration liée à l’humiliation vécue à l’instant.

Deuxième coup de sonnette, moins fort, au moment où j’arrive à la fenêtre. Là, coup de théâtre, la « chef » du groupe des filles, est là, seule. Elle retraverse la rue pour me faire face de nouveau, et me pointe son index vers la porte de l’immeuble, puis un geste de salut « bye, bye » partant en courant. Sur le moment, je ne comprends pas trop car je suis désarçonné par cette nouvelle surprise. Cette jeune fille aurait-elle osé sonner chez moi, prête à une confrontation en face à face, dans une sorte de défi?

Difficile à admettre, d’autant qu’elle ne sait pas qui je suis, et ignore la touche de l’interphone à presser. Elle a pu presser la bonne au hasard, car le son était assez fort, mais le second provenait d’une autre touche. Cela dit les sonneries n’étaient pas le produit d’une illusion, et la demoiselle avait bien une idée dans la tête, témoin son geste final; bref, un comportement ne ressemblant pas à celui d’une simple potache tirant des sonnettes. Je fus de nouveau en proie à d’intenses cogitations pour démêler le sac de noeuds qui emprisonnait ma tête. Après un court laps de temps, je fus convaincu que les sonnettes visaient à m’attirer à la fenêtre de nouveau, et la jeune fille voulait me signifier sûrement quelque chose. Quoi? Un simple geste, nourrissant mes dernières spéculations?

Et si elle avait laissé un mot dans la boîte aux lettres extérieure de l’immeuble?

Comme le font d’ailleurs (trop souvent à certains moments, hélas) les facteurs intérimaires, n’ayant pas sur eux le passe pour pénétrer dans les immeubles lors de la distribution du courrier, ou encore les distributeurs de prospectus qui malgré le signe censé les en dissuader, ne se privaient pas toujours de déverser tous leurs prospectus pour encombrer la boîte.

Son geste pouvait inciter à le croire, même si je le refusais par principe, voulant mettre un terme à l’imbroglio et cesser d’auto alimenter ce que je m’efforçais de considérer comme étant de pures divagations. Je le refusais tellement, que peu de temps après, je me retrouvais le coeur battant devant la boîte, voulant en avoir le coeur net et me libérer définitivement de ce psychodrame. J’avais, naturellement, ôté la tenue par laquelle le « scandale était arrivé » pour atteindre la boîte au rez-de-chaussée.

Force fut de constater que se trouvait une lettre avec écrit dessus : « Pour mademoiselle Delphine « .

La distribution du courrier s’était faite normalement. J’eus tout lieu de penser, que cela m’était destiné du fait de tous les indices précurseurs. De toute façon, ma curiosité était trop forte, pour en rester là ; je verrai aussitôt ce qu’il en était, et si je m’étais trompé, ça serait le point final. Assurément cette référence à Delphine avait de quoi intriguer, raison de plus pour me soulager une fois pour toute et me débarrasser de ce poids.

Ouvrant la lettre, même pas cachetée, je faillis tomber à la renverse en découvrant son contenu :

 » Bonjour Delphine, tu étais ravissante dans ta charmante tenue, qui nous a fait bien rire comme tu as pu le voir; sache que l’on t’a pris en photo à plusieurs reprises, et que si tu veux ne pas te voir en vedette sur le net, tu as intérêt à nous obéir ! Notre premier ordre sera que demain, à la même heure de sortie de notre établissement ( donc visiblement ces jeunes filles étaient bien élèves de cet établissement mentionné), tu te présenteras dans ta jolie tenue devant nous, à la fenêtre, pour nous saluer en faisant une révérence; on te donnera alors de nouveaux ordres…..

Sois au rendez-vous, si tu ne veux pas risquer une punition, car ma chère, nous allons t’éduquer pour que tu deviennes un parfait soumis et nous n’hésiterons pas à te punir si nécessaire ! n’oublies pas, pour nous, tu t’appelles Delphine et c’est ainsi que tu te présenteras devant nous !  »

Signé    Maîtresse Jessica

J’étais abasourdi, je ne délirais pas, j’avais ce papier entre les mains, qui me brûlait les doigts….. Au bout d’un certain temps, la tension retombée, je me dis  » pourquoi me mettre un tel martel en tête ? « 

Il était bien entendu hors de question de rentrer dans ce jeu. Je ne voulais pas devenir leur parfait soumis. Je voulus croire que les filles n’allaient pas donner suite, qu’on en serait quitte, mais j’étais quand même impressionné qu’elles aient poussé le bouchon aussi loin, quant à cette histoire de photo, c’était certainement du bluff. Ces jeunes sont superficiels et ont une faculté d’oubli importante, vite attirés par de nouveaux jeux et vivant systématiquement dans le court terme.

Bref, demain, serait un autre jour, pour moi, comme pour ces filles, n’est ce pas ?

Enfin, après une nuit fort agitée, cherchez en la cause, le lendemain, je ne savais plus quoi penser, j’avais perdu mes belles certitudes, mais bon, je n’allais quand même pas me lancer à prolonger ce jeu absurde et pervers, tout de même ? Je me surpris à consulter ma montre, d’heure en heure, comme pour les échéances importantes.

Hum, ça n’était pas bon signe, tout ça! Couper le cordon était pourtant facile, je n’avais qu’à sortir faire des courses sur le coup de 17h et le tour était joué; qui pouvait m’en empêcher ?? Personne !! Je n’étais pas leur parfait soumis !!

Je me prépare donc vers 16h 45 en réfléchissant aux courses à faire, puis encore quelques minutes, et hop, je m’ évade pour ne penser qu’à mes achats du jour.

Ca y est, il est 17h…. il est temps !

Je me bouge et me dirige vers la porte de sortie, enfin, je le crois, mais ces quelques pas m’ont conduit…. devant la fenêtre, et  le reflet de la vitre m’indique sans contestation possible,que je suis en…. tenue de soubrette !!

à suivre ….

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3 réflexions au sujet de “Vers ma transformation en parfait soumis (3)”

    • Merci pour les encouragements, j’ai bien plusieurs épisodes à suivre,déjà écrits ,mais malheureusement il faudra attendre septembre car je suis en voyage et ils sont restés dans mon ordinateur à la maison

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