Depuis ce jour, le sexe d’o n’a plus quitté sa cage sans mon autorisation, que je n’accorde qu’en cas d’absolue nécessité (passage des portiques de sécurité dans les aéroports, par exemple) ou lorsque je souhaite qu’il me pénètre pour m’aider à jouir, sans lui-même avoir le droit d’éjaculer. Et, au moment où je vous parle, je ne vois aucune raison pour laquelle cela devrait changer un jour. D’autant que, de son propre aveu, o ne se sent vraiment bien que lorsqu’il sent la contrainte de la cage s’exercer sur sa plus extrême intimité.
Voici mon opinion, sur quelques idées reçues sur la chasteté masculine!
Parvenue à ce stade de mon propos, je voudrais revenir sur quelques affirmations qu’on peut lire çà et là et qui me semblent être autant d’idées reçues en matière de chasteté masculine et de cages de chasteté. Je n’entends pas détenir la vérité révélée sur tous ces sujets. Cependant, je m’appuie sur notre expérience en la matière. Cette expérience n’est pas très longue. En effet, cela fait 2 ans que nous pratiquons en continue la chasteté masculine, dont 18 mois via le port d’une cage. Néanmoins, cette expérience commence à être significative. Mon opinion vaut ce qu’elle vaut et je serais ravie qu’elle soit confrontée à des vues différentes.
Je voudrais tout d’abord parler de la taille du membre et des performances sexuelles du mâle encagé. J’entends souvent dire que le port permanent d’une cage de chasteté entraine une diminution progressive de la taille du pénis et une régression de la libido du mâle et de ses performances sexuelles, si elles lui sont demandées. Notre expérience, à ce jour, ne va pas dans le sens de ces affirmations, voire les contredit. En effet, après 18 mois de port quasi-permanent de sa cage, ni o ni moi n’avons constaté de réduction de la taille de son membre.
Au repos, il remplit toujours complètement l’étui pénien de la cage. En érection, lorsque je le libère pour qu’il me pénètre, ses dimensions sont inchangées en longueur comme en diamètre. A savoir, ses dimensions sont les suivantes, environ 16cm sur 4cm. Je pense qu’il s’agit d’une taille honorable sans plus, ce qui a toujours été son cas. Pour ce qui est de sa libido et de ses performances, je constate qu’elles sont aujourd’hui plutôt plus importantes que par le passé.
Libido, renforcée par la chasteté masculine!
Le désir sexuel d’o ne faiblit pas, bien au contraire, et c’est d’ailleurs tout le propos de la chasteté masculine. Par l’insatisfaction permanente de sa libido, la chasteté rend l’esclave toujours plus désireux de se soumettre à sa Maitresse (cf. mon article précédent). De plus, ses performances sexuelles se sont clairement améliorées si j’en juge par son endurance à me faire jouir plusieurs fois d’affilée sans lui-même pouvoir éjaculer.
Puisque j’évoque l’éjaculation, j’en viens au deuxième sujet sur lequel notre expérience apporte un éclairage diffèrent de ce qu’on peut souvent lire ou entendre : celui de la nécessité hygiénique, voire médicale, pour le mâle d’éjaculer régulièrement, que ce soit « naturellement » ou par le biais d’une « traite » (en anglais « milking »). Là encore, je ne vois pas ce qui permet de l’affirmer. Sur les deux ans écoulés, j’ai joui environ 200 fois quand j’ai autorisé o à éjaculer très exactement 8 fois (o tient un compte précis de nos ébats).
Ces 8 éjaculations ne se sont pas produites à intervalles réguliers mais plutôt au gré de ma fantaisie, lorsque l’envie m’en prenait, ou tout simplement lorsque j’éprouvais le besoin de sentir un flot de sperme en moi. Et donc, si ces chiffres correspondent, en moyenne, à une éjaculation par trimestre, il est arrivé qu’o ne décharge pas sa semence pendant des périodes de plus de 6 mois. Au-delà d’une frustration sexuelle croissante avec le temps qui est l’effet recherché de cette chasteté masculine contrainte, à aucun moment, il n’a semblé souffrir physiquement de cette situation quelle qu’ait été la durée de ces périodes inter-éjaculatoires. Et donc je ne suis pas convaincue du besoin de « traire » régulièrement son mâle, qui me parait relever plutôt de la fantasmatique BDSM que d’une réelle nécessité physiologique.
Aucune cage de chasteté n’est inviolable!
Le dernier point que je voudrais aborder ici a trait à l’inviolabilité des cages de chasteté. A mon sens, elle n’existe pas. Faisons juste un petit rappel sur l’objectif d’une cage de chasteté! Plus que d’empêcher le mâle d’utiliser son appareil génital pour accomplir l’acte sexuel – rôle que, somme toute, elle remplit assez bien – la cage de chasteté est l’instrument qui doit maintenir le mâle dans son état de frustration sexuelle permanente.
En d’autres termes, la fonction première de la cage de chasteté est d’interdire au mâle toute éjaculation. En effet, c’est cette absence d’éjaculation qui fait de l’esclave chaste ce qu’il est. Or, vous aurez beau faire, vous pourrez utiliser les systèmes les plus sophistiqués, voire les plus douloureux, le mâle trouvera toujours le moyen, par d’infimes mouvements de son gland ou, au contraire, par des ondulations plus amples de son bassin, de faire monter en lui son plaisir au point d’éjaculer. Cela pourra lui prendre des heures, cela pourra passer par une douleur intense, mais, je vous le garantis, il arrivera toujours à ses fins. La capacité qu’a le sexe mâle de se contorsionner en toute circonstance pour aller chercher le plaisir, comme le tournesol cherche le soleil, est stupéfiante.
A quoi bon utiliser une cage de chasteté?
Mais dans ce cas me direz-vous, à quoi bon utiliser une cage de chasteté ? La réponse, pour moi, est très simple. La cage de chasteté est l’expression matérielle d’un pacte entre une Femme et un homme selon lequel, pour les raisons déjà développées. Ainsi, la femme contrôle la sexualité de son mâle. Le port permanent de cette cage rappelle au mâle, à tout moment, ce qu’il est. Et, bien sûr, la cage interdit le plus efficacement possible au mâle d’utiliser son sexe et d’assouvir son désir. Elle doit être suffisamment coercitive pour rendre très difficile toute éjaculation. A partir de là, c’est une question de confiance mutuelle et de respect du pacte. Si, malgré la présence de sa cage, malgré la difficulté et la douleur qu’elle lui impose, le mâle continue à rechercher son plaisir au point d’éjaculer sans y être autorisé, c’est que le mâle a rompu, en cet instant au moins, le pacte qui le liait à sa Femme.
Je l’ai dit, cela fait maintenant un peu plus de deux ans que celui qui est aujourd’hui mon mari m’a demandé de devenir mon esclave chaste, et que je l’ai accepté. Je crois que nous avons été aussi surpris l’un que l’autre de sa demande comme de mon acceptation. Ce qui était originellement une envie autant qu’une interrogation s’est peu à peu mué en un mode de vie autour d’une relation amoureuse renforcée, ce que je j’appelle volontiers l’amour sublimé. Cette relation est bien-sûr asymétrique. En effet, je lui suis supérieure et il m’est inférieur! Nous le savons tous les deux. Les tiers, eux, ne le savent pas car nous conservons à cet égard une totale discrétion. Cependant, cette asymétrie s’insinue, progressivement, dans tous les aspects de notre vie.
Pratiques sexuelles particulières
Ainsi, outre le port permanent de sa cage qui ne peut se deviner lorsqu’il est en public, o vit intégralement dévêtu lorsque nous sommes seuls à la maison, ce que le télétravail a rendu de plus en plus fréquent. Nous nous sommes très vite habitués à cette nudité permanente au point qu’elle est devenue un besoin partagé. Objet plutôt élégant, la cage d’o sublime sa nudité rendue plus totale encore par le fait, qu’elle impose à son gland décalotté de rester visible en permanence. Il n’en est que plus vulnérable. C’est dans cette tenue qu’o effectue l’ensemble des tâches ménagères. Ainsi, elles lui incombent lorsque notre femme de ménage n’est pas là et qu’il travaille à distance. Ainsi, il prépare les repas et les prend avec moi puis il me masse les pieds.
Je ne souhaite pas dresser ici un inventaire « à la Prévert » de nos pratiques. En effet, mon ambition n’est pas d’alimenter les lecteurs en fantasmes plus ou moins bien assimilés. Alors, Oui nous avons des pratiques sexuelles particulières, centrées sur la satisfaction de mon seul plaisir! C’est aussi vrai que j’aime infliger à mon esclave des punitions corporelles! Oui, il est, aussi, obligé de me vouvoyer quand moi je le tutoie! Il doit, également, tenir un carnet où figurent notre activité sexuelle comme les punitions qu’il reçoit. Oui mille fois!
Et la suite de notre relation? Rien n’est écrit!…
Mais cela n’est ni très original, ni, pour dire le vrai, très intéressant. C’est un jardin que nous cultivons à deux et que j’entends garder relativement secret même si, de façon pointilliste, je vous l’ai fait, un peu découvrir et si, peut-être, avec le temps, nous l’ouvrirons à d’autres.
Ce jardin s’épanouit chaque jour un peu plus, chaque saison voit pousser de nouveaux massifs, les plantes grandissent, des fleurs fanent et d’autres éclosent… Tels des paysagistes de l’amour, o et moi imaginons de nouvelles créations. Parmi les idées du moment flottent celle du tatouage (nous aimerions graver sur notre peau, de façon plus ou moins explicite, la réalité si particulière de notre amour) et celle du cocufiage (nous aimerions tous deux qu’o me voie jouir avec une femme ou donner du plaisir à un homme). Passerons-nous à l’acte, et si oui, quand ? Nous ne le savons pas, et c’est là toute la beauté de la chose.
Rien n’est écrit, fors l’amour.
S
J’aime beaucoup vos articles et votre point de vue, je me permet donc d’intervenir pour soulever un point. Pour la « traite » régulière, ce n’est pas un fantasme BDSM mais un besoin médical. L’éjaculation régulière réduit notamment les risques de cancer de la prostate. Et j’avais entendu d’autres bienfaits médicaux, autres que la diminution du stress bien connu, mais ne retrouvant plus les sources je ne me permettrais pas d’en parler ici.
Après cage ou non, le corps se purge de toute façon tout seul au bout d’un moment via les éjaculations nocturnes involontaires par exemple