J’ai accepté, moi déesse dominatrice, à la demande de l’un de mes esclaves d’écrire ici – je ne dirais pas ce qu’il a fait pour que j’y consente.
Toi qui lis ces lignes, si tu vas plus loin, prosterne toi, déshabille toi : ma majesté, déesse dominatrice, s’écoute nu.
Aussi, l’un de mes grands plaisirs est de dompter les plus rebelles d’entre vous, et de te rendre docile, timide, serviable.
Un instant avant il toisait ma beauté, un instant après tu es nu à mes pieds. Tu es perdu, tu ne sais plus qui tu es : je suis ta déesse dominatrice.
A mon commandement, il me porte un verre d’eau. A mon commandement il marche comme un chien.
Il sait où est sa place ; pourtant il ne sait jamais où se mettre. J’aime le regarder quand je lui donne un ordre : pour lui, c’est à la fois une récompense et une torsion.
Ma beauté l’ordonne : il voudrait m’embrasser, il doit reculer ; sur son visage se peint un mignon mélange d’admiration et et de frustration.
Mes soumis sont toujours bien faits de leur personne et longuement sevrés : je m’en délecte mieux.
Aussi, toi qui lis ces lignes, si mes mots t’inspirent, ne te masturbes pas : je l’interdis.
Parfois il m’embrasse la main.
Parfois je lui concède un pied : il le masse et le vénère.
Parfois je m’en sers de meuble : il forme un tabouret agréable.
Je n’aime pas parler d’humiliation. Je préfère dire que je mets les choses à leur place, ce qui ne mérite pas d’avoir d’orgueil ne pourrait être rabaissé.
Mais direz vous, pourquoi demeurer dans la compagnie d’êtres si inférieurs ?
D’un, répondrais-je, vous n’êtes pas ma seule compagnie.
Et, certes, je reconnais mon faible. Ton infériorité me fait respirer ma supériorité. Je lis ma grandeur dans tes gémissements.
Je domine souvent nue ; alors mon corps brille. De ma blancheur éclate ma majesté sublime. Aucun homme ne résiste à l’autorité de ma stature de déesse dominatrice. Ils sont comme de fragiles bâtonnets qu’un geste rompt à ma guise.
Rajoutons que vous êtes la rançon de la divinité. Il faut permettre au bas de respecter le haut. Aussi, je ne punis pas les litanies, les prières, les vénérations que l’on m’adresse. Elles sont souvent maladroites, inutiles, mais je les écoute avec sincérité.
Puis – rougirais-je de le dire – je reconnais mon tort : j’ai d’impérieux désirs. Alors tu es pour moi un jouet, une chose, un ustensile de mes plaisirs.
Parfois je pose mon sexe velouté sur ta bouche. Tu t’en étouffes mais je trouve cela délicieux.
Parfois, je te chevauche. Je ne peux te retenir de jouir et je jouis avec toi. Pourtant, tu ne me verras jamais jouir : ce spectacle ne te convient pas. Lors, tu auras les yeux bandés, les mains attachés, les pieds liés.
Car de lui je connais tout et le néglige ; de moi il ne connait que la face courroucée et me vénère.
Aussi, désormais, toi qui lis ces lignes, rends toi compte du fossé qui nous sépare et bénis ta dame, si jamais l’une de nous daigne à te parler.
Bonjour Madame,
Merci pour ce texte qui est très agréable à lire, que ça soit pour votre originalité ou pour mes yeux. Cela change des histoires écrites par des soumis, qui ont pour la plupart, la même forme.
Bien à vous.
En vous souhaitant une agréable journée.
Beau texte qui résume parfaitement l’emprise des femmes sur les hommes soumis… Une seule chose à dire, « bien, Madame »
Magnifique