Les autres jeunes dominatrices éclatèrent de rire. Maîtresse Nadia était, déjà, en action pour accomplir sa nouvelle mission avec ferveur.
Et quant à moi, vous vous doutez bien ce qu’il me restait à faire!
Ces jeunes dominatrices étaient diaboliques à un point inimaginable, et moi, je sombrais toujours plus avant dans l’avilissement piégé par une mécanique infernale.
Elles étaient conscientes de l’ascendant qu’elles avaient pris sur moi, et cela les enhardissait d’autant.
Comment résister à des forces ivres de pouvoir à ce point?
Nouvelle épreuve…
Etre capable de lire dans les pensées intimes confère un pouvoir absolu, et donne, toujours, des coups d’avance sur leur victime, qui sera toujours plus résignée à son sort.
Cette machine à fabriquer les outrages entra de nouveau en scène pour me tirer de mes divagations.
Maîtresse Anaïs m’invita d’un ton sans réplique à la suivre, direction la salle de bain. Elle poussa le vice jusqu’à m’ordonner de m’avancer à cloche-pieds, puis de me mettre à genoux face à la cuvette des WC, pendant qu’elle se soulagerait.
Inutile de se demander pourquoi j’avais été sollicité pour l’ accompagner, le regard narquois de ma Maîtresse qui me fixait, tout à l’accomplissement de sa besogne ne laissait aucun doute sur le but de l’opération.
Une nouvelle épreuve inédite m’était proposée (si j’ose dire). Je ne pouvais dissimuler ma répugnance, pour la plus grande satisfaction de cette harpie insatiable, qui prit son temps pour uriner. Elle voulait me préparer comme il se doit, avant de passer à l’acte pour la phase finale. Finalement, elle déclara, d’un ton toujours aussi dur :
- Le nectar de ta Maîtresse est précieux! Ne t’avise pas d’en perdre une seule goutte !
…et nouveau rôle pour delphine, WC!
Maîtresse Camille n’avait pas perdu une seule seconde du spectacle et voulut sceller dans le marbre cette nouvelle étape de mon parcours. Ainsi, elle brandit l’appareil photo puis elle prit une photo, C’était une pièce compromettante de plus à mon dossier.
Elle le fit, avec une précision d’orfèvre, très éreintante, pour moi. Maîtresse Anaïs, de plus en plus débridée, scanda:
- mieux que ça delphine!
Alors que je pensais, au pire, avoir quelques gouttes de la fin de la giclée à prendre en charge, plus les giclées se multipliaient, plus Maîtresse Camille se pliait en deux, et plus cela m’atteignait dans ma dignité.
La note finale à cette nouvelle expérience fut apportée par Maîtresse Jessica qui commenta gravement :
- hum, delphine ,pourrait donc servir de WC? Il faut en prendre bonne note!
Une fois remise de son exaltation, Maîtresse Camille se fit plus cérémoniale pour annoncer enfin son plan qu’elle mijotait avec soin depuis un bon bout de temps.
La soubrette mâle aux pieds d’une des jeunes dominatrices
Elle tapa dans ses mains, comme une Maîtresse dans une cour d’école, pour imposer le silence :
- Voila les filles, ce que j’ai en tête pour faire connaître à delphine, sa première expérience d’humiliation publique, à mes yeux indispensable, pour qu’elle s’affranchisse de toute velléité de résistance et qu’elle assume définitivement son statut, qu’elle a accepté par écrit témoignant d’ une confiance sans limite en ses Maîtresses .
Elle était debout, fière d’être au centre de l’attention, encadrée par ses complices assises sur le sofa pendant que j’étais à genoux face à elle, mais tête toujours courbée, prêt à entendre ce que me réserverait cette épreuve tant redoutée.
- embrasse les pieds de ta bienfaitrice grogna Maîtresse Nadia,
Cette injonction fut suivie d’un nouveau coup de cravache de Maîtresse Anaïs qui ne perdait jamais une occasion d’activer son instrument fétiche.
Pas besoin cette fois ci d’articuler des mots de remerciement, c’est ma bouche silencieuse qui était chargée de l’exprimer, tout au long de l’exposé de celle qui avait ourdi avec force perversité, sa méticuleuse machination.
La star du moment, envoya un large sourire de satisfaction en direction de ses collègues. Ces jeunes dominatrices trépignaient d’impatience, convaincues qu’elles allaient vivre un nouveau moment d’exaltation.
Révélation du plan de l’humiliation publique de delphine…
Maîtresse Nadia avait été, partiellement, dans la confidence constatant qu’elle avait participé à la fouille de mes affaires, et j’eus vite la confirmation, dès les premières paroles prononcées:
- Nadia m’a aidé à choisir la tenue de sortie qui convenait le mieux pour l’ immersion de delphine dans le grand monde. Il s’agit, cela va sans dire, de l’accoutrement le plus féminin possible. Aussi, je pense que vous ne serez pas déçues.
delphine, va donc se parer de ses plus beaux atours, en revêtant cette tenue de soubrette rose, avec l’adorable tablier blanc à volants, style Alice au pays des merveilles. On lui fera un joli noeud, sans oublier la coiffe de rigueur.
Les marques d’appartenance vont lui être collées sur sa poitrine, bien en évidence, et comme je l’ai dit l’écriteau de punition sera fixé à l’arrière, car delphine mérite d’être punie, n’est-ce-pas delphine ?
Un nouveau fort coup de cravache tint à me rappeler que la réponse attendue devait être spontanée et donc immédiate.
Mais le mal était fait, car Maîtresse Camille s’interrompit, ostensiblement contrariée du fait de mon retard à l’allumage, pour préciser:
-delphine, saches que tout impair de ta part, aura pour conséquence une humiliation toujours plus outrageante.
Tu peux me faire confiance, j’ai un stock d’idées en esprit ,je t’en prépare de belle.
… aux autres jeunes dominatrices !
Elle poursuivit :
- delphine va aussi chausser ses plus hauts talons vernis, même si je regrette qu’ils ne fassent que de 8 cm, mais on va remédier sous peu à cette insuffisance. En attendant ne fais pas honte à tes Maîtresses, on attend de toi une démarche gracile, digne d’une soubrette bien féminine.
Maîtresse Nadia murmura à l’oreille de sa voisine, ce qui permit la mise au point suivante:
- non, Nadia, l’écriteau de punition ne sera pas caché par un manteau. delphine sortira dans la tenue que j’ai décrite. Tout le monde doit profiter de la vision somptueuse qui va leur être offerte .
J’entendais ces paroles avec un effroi croissant et je me demandais quelle serait la sortie programmée, m’accrochant au mince espoir qu’elle s’avère limitée tant dans la durée, que dans le parcours choisi.
Je crus un court moment que mon espoir ténu allait être concrétisé quand Maîtresse Camille ajouta:
- rassure- toi Nadia, delphine n’attrapera pas froid sans manteau car elle n’ira pas loin.
Crut-elle déceler en moi une esquisse de soulagement pour produire son effet ?
- pas besoin d’aller très loin, pour que delphine connaisse une humiliation dont elle se souviendra toute sa vie.
A cet instant, elle jugea préférable de donner la primeur à ses compagnes, en chuchotant à leur oreille ce qu’elle avait en vue, me reléguant comme simple accessoire destiné à subir.
L’explosion de rires qui s’ensuivit, fusant de tous les côtés, me ramena à la dure réalité. Je ne devais en aucun cas escompter la plus infime échappatoire au triste sort qui m’étais promis.
J’en veux pour ultime preuve les « Oh, vraiment? » de ces jeunes dominatrices qui semblaient être sidérées par l’audace de celle qui allait enfin me révéler ce qu’elle avait mitonné pour moi, mais audace à effet hautement jubilatoire.
Le moment était opportun pour dévoiler la trame des évènements à venir, et Maîtresse Camille me fit relever. Son visage me toisait directement, tout en m’ordonnant de garder les yeux baissés, pour affronter son discours qui avait valeur de sentence.