Maitresse Margot, la décision du soumis (3)

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Accepter de devenir le soumis de Maîtresse Margot ou non?

Au retour à son appartement, Pierre n’avait aucun doute sur sa décision. Ses fesses encore tuméfiées par l’impressionnante correction qu’il venait de recevoir, son esprit encore troublé et ses yeux encore rougis par les larmes de bonheur qu’il avait laissées couler, il n’avait qu’un désir : vivre en soumis de Maîtresse Margot.

Son excitation était à son comble et l’une des premières choses qu’il fit fut de caresser son petit sexe vierge jusqu’à un orgasme foudroyant. De bien des façons, cet acte lui avait clarifié l’esprit et ses réflexions suivantes furent moins catégoriques sur ses propres souhaits.

Le fait de jouir lui avait non seulement permis de libérer l’excitation et les troubles nés de la rencontre avec Maîtresse Margot, mais aussi d’apprécier tous les tenants et aboutissants de la situation d’une manière plus saine, posément.

Maîtresse Margot avait fait preuve d’une grande sagesse en lui proposant un délai de décision. Plus tôt, il aurait choisi à vif, à chaud, et cela aurait probablement été une décision sous-évaluée.

Avec un peu plus de temps entre lui et la fessée de Maîtresse Margot, sa tête se rafraîchissait un peu, ainsi que sa croupe.

Le temps de la réflexion!

Les arguments les plus rationnels du pour et du contre apparaissaient en pleine lumière.

Il réalisait pleinement le poids que risquait de représenter la chasteté pour lui. Il avait beaucoup apprécié la fessée, mais avait aussi beaucoup apprécié le fait de pouvoir rentrer chez lui et, solitairement, soulager son désir en un acte de jouissance exceptionnel. S’il décidait de se soumettre à Maîtresse Margot, il n’aurait plus cette possibilité.

Il ignorait encore tout du régime de chasteté qu’elle allait lui imposer, s’il allait être strict ou plus relâché, s’il allait être permanent ou intermittent.

Il savait uniquement qu’il allait devoir rester vierge pour encore deux ans, ce qui était également une donnée à prendre en compte.

Enfin, il réalisait qu’il n’aurait plus beaucoup de moments d’intimité pour lui-même et pratiquement plus aucune liberté.

Pour conclure la liste des arguments en défaveur de ce choix, il devait bien admettre qu’il ne connaissait presque rien de Maîtresse Margot. La veille, il ne la connaissait pas. Il s’apprêtait à choisir de se placer intégralement entre ses mains, à lui abandonner toute liberté.

Après les arguments en défaveur, les nombreux arguments en faveur!

soumis

La liste des arguments en faveur de cette proposition ne désemplissait pas non plus. Pierre avait toujours rêvé d’être soumis à une femme dominante et sûre d’elle. L’occasion se présentait de la manière la plus inopinée qui soit, mais elle se présentait. C’était probablement la chance d’une vie, le genre d’opportunité qui ne se représente jamais.

Maîtresse Margot s’était, par ailleurs, montrée d’une grande prévenance, d’une grande honnêteté et d’une grande sagesse. Elle n’avait pas essayé de cacher la réalité de sa proposition et avait, au contraire, tout mis en œuvre pour démontrer ce dont il retournait vraiment. Les fesses de Pierre pouvaient en témoigner, cette femme n’avait rien à cacher !

C’était aussi elle qui avait insisté sur un délai de 24 heures pour la prise de sa décision finale. Elle ne voulait probablement pas d’une décision basée sur un fantasme, et avait laissé à Pierre la chance de méditer la question à tête reposée.

Bien qu’il ne la connût que depuis peu, Pierre se disait que tout en elle respirait l’honnêteté et la bonne foi, comme son patronyme l’indiquait. Si Maîtresse Margot était perverse de bien des façons –et c’était probablement le cas- aucune d’entre elles ne semblait malsaine ou dangereuse. Sa perversité semblait, en tous cas au premier abord, ne conduire qu’au plaisir mutuel.

Et, il devait l’admettre, cette femme était magnifique. Avec ses formes méditerranéennes prononcées, elle ne correspondait bien entendu pas du tout aux canons de beauté filiformes vantés par l’époque contemporaine. Mais elle correspondait en revanche parfaitement aux goûts de Pierre.

Choix cornélien!

C’était la promesse de tout ce dont il avait toujours rêvé qui se matérialisait. Mais pour ce faire, il devait renoncer pour une durée étendue aux promesses d’une vie de jeune homme classique. Maladroit socialement, il n’avait jamais vraiment vécu cette vie à laquelle il tournerait le dos, paralysé par ses complexes sur son sexe trop petit et la honte de son pucelage encore présent. Toutefois, il n’avait pas abandonné l’idée qu’une telle vie lui serait possible un jour.

S’il décidait d’accepter l’offre de Maîtresse Margot, il renoncerait, pour au moins deux ans, à un tel idéal.

Le choix était cornélien, et Pierre ne savait que décider !

Pour corser le tout, il y avait l’impératif de sa situation actuelle, avec la nécessité de quitter son appartement avant la rentrée.

Et matériellement, l’offre de Maîtresse Margot était alléchante. Pierre n’aurait plus à se soucier de problèmes de loyer, de caution ou de déménagement. Dans sa vie de tous les jours, il pourrait se concentrer sur ses études.

Au moment de se coucher, troublé et épuisé par les péripéties du jour, il n’avait toujours pas pris sa décision. Il se disait que la nuit lui porterait sans doute conseil.

Hélas, devant tant de nouveautés, il ne trouva que très difficilement le sommeil. Il se donna plusieurs fois du plaisir, excité comme une puce par la situation. En effet, il se disait que si sa décision s’orientait finalement vers la soumission à Maîtresse Margot, il n’aurait plus souvent loisir de se soulager de la sorte. Il décida donc d’en profiter autant que possible avant l’heure fatidique du choix.

Finalement, le destin décide de son avenir!

Il trouva le sommeil à une heure indue et se réveilla plus tôt que de raison. Les quelques heures de sommeil lui firent somme toute du bien.

L’heure de choisir approchait et Pierre était encore paralysé par l’indécision. L’étrangeté de la situation ne laissait pas de l’inquiéter, au fond. Une telle offre n’était pas banale. Qui était vraiment Maîtresse Margot ? Il l’avait appelée « Madame » plus tôt. Etait-elle célibataire, mariée, divorcée, voire veuve ? Rien ne lui avait permis d’infirmer ou d’affirmer l’une ou l’autre de ces hypothèses. La demeure était cossue. Elle ne réclamait aucune participation financière à Pierre pour le studio. Comment payait-elle pour tout ça ? D’ailleurs, que faisait-elle dans la vie ?

Tout cela appelait la méfiance. Mais, au fond, tout dans l’attitude de Maîtresse Margot avait plaidé pour la confiance.

Une longue marche dans les rues de la ville n’avait pas aidé Pierre à se décider et, seulement une heure avant l’expiration du délai, il décida de confier simplement son avenir à une pièce. Le destin serait le juge.

« Pile, j’accepte, face, je refuse », se dit tout simplement Pierre, fataliste, en son for intérieur.

La pièce sembla suspendue en l’air pendant une éternité. Une fois retombée, cachée par la paume de sa main, le temps lui sembla encore plus long. Il hésitait à découvrir ce que le destin avait choisi pour lui. Prenant son courage à deux mains, il glissa doucement sa main de la pièce, découvrant le résultat.

Pile. Il allait devenir le soumis de Maîtresse Margot ! Le cœur un peu faible, les jambes légèrement tremblantes, il remercia le Ciel pour cette décision favorable, qu’il avait souhaité prendre de lui-même, mais pour laquelle il n’avait pas sûr rassembler son courage.

 

L’annonce à Maîtresse Margot de sa décision de devenir son soumis!

Le ventre serré, il décrocha son téléphone et composa le numéro de Maîtresse Margot.

Comme la dernière fois, elle répondit sans attendre.

  • « Alors ? » fut le seul mot qu’il entendit.

Il restait moins de 50 minutes avant l’expiration du délai.

La voix chancelante, presque bégayant, il articula la phrase que scellerait son avenir :

  • « Maîtresse Margot, j’accepte d’être votre soumis et de vous obéir. »

Il surprit au bout de la ligne ce qui était presque un soupir de soulagement.

  • « Bien. Je savais que tu prendrais la bonne décision. Quand peux-tu déménager ? »
  • « Je n’ai pas d’obligation, Maîtresse. Mon appartement ici est un meublé, j’ai peu d’affaires à moi. Il me faut simplement suspendre mes abonnements et apporter mes affaires »
  • « Parfait. Sous combien de temps peux-tu préparer tes affaires ? »
  • « Je peux préparer mes cartons à tout moment, Maîtresse »
  • « Tu vas les faire dès à présent. Quelle est ton adresse ? »
  • « Appartement 7, 32 rue du Solitaire, Maîtresse »
  • « Un ami va venir t’aider à déménager dans trois heures. D’ici là, je veux que tu sois prêt à partir. Dès ce soir, tu vivras ici. Prépare tes affaires »

Maîtresse Margot avait raccroché. Il ne restait plus à Pierre qu’à obéir au premier ordre de sa vie de soumis. Avec soin, il replia l’ensemble des affaires qui étaient siennes, ce qui avait pris moins de temps que prévu. Avec un peu de temps devant lui, il se décida à se donner du plaisir une dernière fois.

Le déménagement!

Peine perdue, un peu avant d’arriver au comble de l’excitation, la sonnerie de l’interphone avait retenti. Excité, frustré, il partit ouvrir.

Un homme de carrure imposante arriva et lui tendit une main énergique.

  • Bonjour Pierre, je m’appelle Jérôme. Margot m’a envoyé t’aider à déménager. J’ai une camionnette qui nous attend dehors.

Pierre rendit à l’homme sa poignée de main et ses salutations. Jérôme, homme qui semblait avoir une bonne trentaine d’années, était taillé comme un déménageur. Totalement chauve, il dépassait Pierre d’au moins une tête et ses épaules avaient une largeur impressionnante.

Il leur fallut peu de temps pour remplir la camionnette de Jérôme de ses affaires. La force herculéenne de ce dernier lui permettait en effet de porter seul les cartons que Pierre s’imaginait qu’ils porteraient à deux. La camionnette portait le logo d’une petite entreprise de bâtiment local.

En quelques minutes, ils se retrouvaient devant la maison de Maîtresse Margot.

  • Bonjour messieurs, fit celle-ci avec un large sourire.

Sa tenue était encore plus provocante que celle d’hier. Sa petite jupe à tartan ne dissimulait presque rien de sa généreuse féminité, et son chemisier était encore plus serré que celui qu’elle portait la veille.

La rue était vide, hormis les trois protagonistes de cette scène banale mais pleine de sous-entendus. Devant cette liberté et cet anonymat, Jérôme s’avança vers Maîtresse Margot et, courbant l’échine avec soumission, déposa un baiser sur la main tendue de celle-ci en murmurant un « Bonjour Maîtresse » respectueux.

Pierre comprit qu’il devait en faire autant, ce qu’il fit sans attendre.

  • Bien, enchaîna Maîtresse Margot, nous avons des choses à nous dire. Lopette, va décharger les affaires de mon nouveau soumis dans le studio.
  • Oui Maîtresse, fit Jérôme sans se troubler, avant de s’exécuter.
  • Suis-moi!, ordonna-t-elle enfin à Pierre, qui lui emboîta le pas après le désormais classique « Oui Maîtresse » qu’il allait maintenant utiliser en permanence.

Tandis que Jérôme déchargeait les affaires de Pierre au fur et à mesure, Maîtresse Margot et ce dernier pénétrèrent dans la maison principale.

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